
Le mercredi 6 décembre dernier s’est déroulé un «Rassemblement contre les violences envers les femmes», soulignant les 28 ans de la tuerie de l’École Polytechnique, où 14 étudiantes avaient été tuées. L’événement, organisé par le Groupe d’Actions Femmes (GAF) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), s’est déroulé sur la partie extérieure de la Place Gilles-Boulet.
Carol-Ann Rouillard, cofondatrice du GAF, a expliqué que la commémoration de cette tragédie faisait partie, au niveau national, de la dernière journée de la campagne annuelle des 12 Jours d’action contre les violences envers les femmes. L’étudiante au doctorat en communication sociale a affirmé également que rien n’est acquis quant à la sensibilisation en lien avec ce sujet. Elle a donné l’exemple de la manifestation pro-armes qui devait avoir lieu initialement au mémorial de la Polytechnique, où se trouve une plaque en mémoire des 14 victimes.
Catherine Parissier, vice-rectrice aux études et à la formation de l’UQTR, a souligné que l’événement organisé par le GAF était l’occasion de réaliser un «devoir de mémoire, de compassion collective, de solidarité» envers ces femmes qui n’ont pas pu accomplir leurs «rêves et aspirations».
CE RASSEMBLEMENT ÉTAIT L’OCCASION DE DÉNONCER LE HARCÈLEMENT ET LA VIOLENCE DONT LES FEMMES SONT VICTIMES.
Solange Lapierre, présidente de l’Association générale des étudiant.e.s de l’UQTR, a tenu son discours en étant vêtue de l’illustre chienne de travail de l’association étudiante d’Ingénierie Trois-Rivières (ITR), regroupement qui compterait au maximum 10% de membres féminins (chiffre avancé par Solange, appuyé par sa collègue Marilie Olsen). Elle a dénoncé le harcèlement et les inégalités dont les femmes sont encore victimes.
Le rassemblement a été clôturé par une minute de silence en mémoire des victimes de la tuerie de la Polytechnique.
Selon Ann-Julie Durocher, sympathisante et pionnière du regroupement, 35 personnes y étaient réunies. Parmi ces gens se trouvaient Daniel McMahon, recteur de l’université, ainsi que des représentant.e.s du Groupe des médias étudiants (GME) de l’UQTR, des Services aux étudiants (SAE), de l’AGE UQTR et de l’Association syndicale des travailleurs étudiants et travailleuses étudiantes (ASTRE) de l’UQTR-AFPC.