Je me souviens… Au pouvoir, citoyens! – 10 choses à savoir sur la France – Partie 1

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À l’hiver 2011, j’étais à Caen en Basse-Normandie (nord-ouest de la France, entre la Bretagne et la Picardie) pour terminer mon baccalauréat en philosophie. Comme je n’avais que des cours complémentaires à compléter, j’en ai profité pour suivre des cours de sociologie, de musicologie et d’histoire. Voici quelques anecdotes sur mon voyage.

Lors de mon arrivée à Paris, de la parenté et leurs amis français m’ont aidé à dresser une liste de coutumes typiquement françaises. Tout d’abord, culinaires: le foie gras est populaire à Noël et dans les soirées entre amis et il est fortement interdit de l’étendre sur le pain… Autrement, vaut mieux le manger directement à la fourchette. Il faut aussi que le «moton» soit apparent et remplisse la bouche.

Les Français valorisent beaucoup – et avec raison – les produits nationaux (vin, fromage, foie gras, poulet, cidre). Outre l’importance de l’apéritif vers 17h (car ici dire 5h n’existe pas pour exprimer le soir), surtout dans le sud de la France, j’ai aussi appris que croiser des «toasts» lorsqu’on trinque porte malheur. Hormis le fait qu’on dise «santé» («Tchinn! Tchinn!» en québécois) à l’autre en le faisant, il est aussi vraiment important de se regarder dans les yeux lorsqu’on le fait! De plus, afin d’éviter le ridicule, il vaut mieux éviter de dire qu’on fabrique du vin sans raisins…

En Normandie, il ne faut pas mettre le pain à l’envers (qui était à l’origine destiné uniquement au bourreau), car cela porte malheur. Conservateurs à l’os, beaucoup de personnes «signent» leur pain comme une habitude catholique depuis des générations.

Toutefois, «si l’alcool était une religion, la Normandie serait un lieu de pèlerinage», ai-je si souvent entendu. En effet, l’alcool est bien apprécié dans la région, notamment pour son Calvados (à base de pommes, entre 40 et 60% d’alcool). De plus, nous connaissions déjà la «pendaison de crémaillère», pour fêter l’arrivée dans un nouveau logement, mais eux ont aussi la «DÉ-pendaison de crémaillère»!

Les Français aiment parler de bouffe, de recettes, mais ils ne parlent pas vraiment d’argent et très peu de politique ou bien de religion. C’est quasiment tabou! En fait, on n’aime pas parler de ce qui fait chier ou de ce qui fait fâcher… On en parle avec la famille ou les amis proches, mais pas avec les autres, ce qui est assez regrettable à mon avis. Ainsi, les Français préservent généralement une sorte de neutralité avec leurs collègues de travail. Ah oui, n’oublions pas non plus que le «foot» est, depuis 1998 du moins, une religion très virile…

Côté économique, presque tout est moins cher en France pour les «moins de 26 ans» : transport en commun, cinémas, musées, etc., ce qui est vraiment bien, un véritable progrès collectif.

Je dois par contre dire deux mots sur l’administration française. Vous vous souvenez des douze travaux d’Astérix avec le formulaire bleu pour le laissez-passer A 38? Eh bien c’est la même chose ici, sinon pire. Selon une Normande, «l’administration est une horreur en France et, pour obtenir un papier ou autre, c’est le parcours du combattant.»

Voici d’autres faits étranges et hétéroclites que j’ai pu remarquer en Normandie : les toilettes n’ont pas de siège dans les résidences et sur le campus universitaire qu’on nomme, je crois, «des toilettes à la turque» (si elles sont au sol), le goût des timbres est différent, il y a des toilettes dans chaque salle de cinéma, presque partout le papier de toilette est rose et assez cheap, les interrupteurs s’ouvrent à l’envers, on donne du pourboire au gars qui fait la visite au musée mais pas au restaurant ou au bar (c’est selon la générosité de chacun, car normalement c’est inclus dans le prix), on se stationne sur la pelouse ou les trottoirs, il n’y a pas de consignes sur les bouteilles (sauf dans les bars et les restaurants), par contre on recycle beaucoup (pas toujours en fait) et les voitures ont une distance d’au moins 10 mètres à l’arrêt aux lumières. Puis, dans les autobus au Luxembourg, non seulement il y a des ceintures, mais aussi, au sol, un étrange tapis vert style mini-putt!

Je vous conseille d’aller chercher sur le champ l’information nécessaire auprès de Jean Couillard au bureau du Service aux étudiants (SAE) pour préparer votre prochain séjour d’étude!

En conclusion, malgré toutes nos différences, je me suis retrouvé en excellente compagnie parmi eux et jamais je ne me suis senti étranger, du moins dans ce beau vieux nord de la France. Pendant six mois, j’ai été accueilli véritablement comme de la famille et les Québécois(es) jouissent là-bas d’une réputation impressionnante et très respectée. Je vous conseille d’aller chercher sur-le-champ l’information nécessaire auprès de Jean Couillard du bureau du Service aux étudiants (SAE) pour préparer votre prochain séjour d’étude.

Anniversaire du drapeau national

Nous célèbrerons bientôt le 60e anniversaire de notre drapeau national, le fleurdelisé, adopté par Maurice Duplessis le 21 janvier 1948. Déclarons ensemble le salut officiel à ce noble étendard qui voit persévérer le noyau de l’esprit et de la vie francophone en Amérique: «Drapeau du Québec salut! À toi, mon respect, ma fidélité, mon amour. Vive le Québec! Vive son drapeau!».

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