Je me souviens… Au pouvoir, citoyens! : Bon débarras Charest et vive la reine Pauline!

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Le 4 septembre dernier, le Québec a tranché pour son avenir. Mais notre population est plus divisée que jamais, entre colère, déception, satisfaction, surprise, frustration et désir de vengeance.

Premier défi réussi, nous avons enfin une femme à la tête de la patrie. Déjà que nous avons été la dernière province du Canada à leur accorder le droit de vote, en 1939, il est bien que nous ne soyons pas les derniers à en élire une au poste le plus important!

Je ne commenterai pas trop l’incident du désaxé – partisan des Libéraux selon les sources de TVA – qui a gâché un beau moment de joie et de festivités, car ses intentions ne sont toujours pas connues. Mais cela nous fait réaliser qu’on vit bien en Amérique et qu’on devrait l’avoir enfin notre registre des armes à feu!

Ce qui me sidère surtout, c’est que la division du vote chez les progressistes et les indépendantistes a opéré un carnage tel que le Parti Québécois – qui a augmenté ses appuis entre les deux élections de 251 789 votes – aurait pu obtenir plusieurs sièges supplémentaires. Selon des calculs du journal Le Devoir, le résultat final aurait été de 68 députés pour le PQ, de 42 pour le PLQ, de 12 pour la CAQ, de 2 pour QS et d’un pour ON. Même Legault n’aurait pas été élu!

Le PLQ a récolté cette fois-ci 4428 votes de moins qu’à l’élection de 2008, soit 1 361 618 votes, disons-le, d’imbéciles. Je n’en reviens pas qu’un tiers de la population ait encore voté pour le parti le plus corrompu de l’Assemblée nationale. Ce PLQ – dirigé jusqu’à tout récemment par le tyran John James Charest, mieux connu sous le nom de Jean ChARRÊT ou de «Capitaine Bullshit» selon Infoman – nous promettait, à nous ces étudiants en soif de justice, l’endettement, la dépendance aux banques, la faillite intellectuelle et culturelle, la marchandisation du savoir et de la santé, l’usage amer de lois bâillons, puis le quasi-échec d’une défense active de la langue française (Loi 115 qui rendait caduque la Loi 104 sur les écoles passerelles votée en 2002).

Comment peut-on envisager que le Parti libéral, qui n’a jamais tenu ses promesses en neuf ans, soit une partie de la solution? En ce sens, je suis extrêmement déçu de Trois-Rivières. Considérant que le PLQ est le seul à s’être opposé à déposer des urnes dans les campus étudiants (mais tenant bien sûr à celles dans les foyers d’aînés), que tous les députés libéraux, comme Danielle St-Amand, ont appuyé la Loi 78, laisser rompre les négociations avec les étudiants à cinq reprises (!), puis voter contre la tenue d’une commission d’enquête sur la corruption dans la construction pendant deux ans et demi…

Cela en dit long sur leur attitude face au véritable changement, à celui que doit prendre toute société civilisée : la recherche d’une justice sociale éco-responsable et équitable, digne autant pour tout ce qui vit et respire que pour tout ce qui nous entoure, soit la protection de notre unique, minuscule et fragile planète bleue.

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«Négociation ou démission» et « Charest, salaud, le peuple aura ta peau» proclamait le chant de la protestation étudiante. Désormais nous pouvons être fiers, Charest cherche un nouvel emploi dans le Nord du Québec… Comme disait un ami, il est évident qu’il y aura désormais dans les livres d’histoire du Québec un avant et un après J.C. Et non je ne parle pas de Jésus-Christ, mais bien du pire Premier ministre que l’État québécois ait connu, quoiqu’en disent les cravatés de Radio-Cadenas.

En terminant, je pense aux 82 857 Québécois qui ont voté Option nationale, mais qui n’auront aucune voix à l’Assemblée nationale. Je l’ai déjà souligné, notre système parlementaire d’origine britannique ne permet pas d’avoir plus que deux partis dans notre Assemblée nationale. À cause de sa désuétude, il sera impératif pour le peuple d’exiger du prochain gouvernement une réforme adéquate de la démocratie (du grec démos; peuple, kratie; pouvoir), c’est-à-dire l’urgence d’un scrutin proportionnel.

Quelques constats positifs malgré notre démocratie immature et malade : 74,6% des 5 902 408 citoyens inscrits sur la liste électorale ont voté, un taux heureusement plus haut que les trois dernières élections générales (2003, 2007 et 2008). Obliger le citoyen à voter sous peines d’amendes comme dans plusieurs pays et ajouter un cours philosophique au secondaire sur les devoirs et droits du citoyen seraient peut-être des mesures intéressantes pour une démocratie plus saine!

De son côté, François Legault a promis de collaborer avec le Parti québécois. J’espère bien, car de grands défis attendent maintenant les 125 députés de l’Assemblée nationale. «La compréhension n’est pas indispensable à la coopération», affirmait le conseiller West dans la suite du film La Matrice. Espérons que nos élus sauront s’entendre entre eux afin de faire marcher le Québec dans la bonne direction, en avant.

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