Jimmy Hunt à la salle Louis-Philippe-Poisson: Un folk électrique

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Jimmy Hunt s’est présenté devant une salle comble le samedi 18 janvier dernier à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la culture Trois-Rivières. Photo: Étienne Boisvert
Jimmy Hunt s’est présenté devant une salle comble le samedi 18 janvier dernier à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la culture Trois-Rivières. Photo: Étienne Boisvert

Jimmy Hunt et sa bande étaient de passage le samedi 18 janvier dernier à la salle Louis-Philippe-Poisson de Trois-Rivières afin de présenter son dernier album Maladie d’amour. La soirée était intime et propice au voyage musical proposé par le chanteur montréalais.

Avec ce nouvel album, Jimmy Hunt invite son auditeur à entrer dans son rêve, mais ce n’est pas n’importe quel rêve. Il s’agit d’un rêve hermétique, déconnecté de toute réalité. N’entre pas quiconque désire y entrer, il faut plutôt être prêt à se laisser porter par les sons exploratoires et fins de sa musique folk électrique qui se bute à ses textes minimalistes. C’est une véritable promenade dans l’imaginaire éclectique du chanteur.

Les nuances entre ses chansons sont subtiles, mais bel et bien présentes. La basse tient le rythme avec ses sons graves alors que la guitare, avec ses envolées aiguës et électriques, constitue la mélodie et donne de la profondeur aux chansons de Hunt. On doit ce nouveau son électrique et exploratoire empli de synthétiseur de Jimmy Hunt à deux de ses collègues: son claviériste et programmeur électronique Christophe Lamarche-Ledoux et le multi-instrumentaliste Emmanuel Éthier, qui ont tous deux joué sur l’album.

Un spectacle intime

L’artiste a présenté un spectacle intime notamment en raison de la formule cabaret de la salle Louis-Philippe-Poisson. On avait réellement l’impression d’avoir Jimmy Hunt pour soi l’instant d’une soirée. Par contre, il est musicien et non amuseur public, ce qui a donné lieu à peu d’échanges et d’interactions entre le public et lui. Il semblait réellement gêné de prendre la parole entre ses chansons. Malgré cet état de gêne, il a tout de même déblatéré une histoire disjonctée sur l’endroit où sa bande et lui avaient soupé le soir du spectacle.

Il a aussi parlé de l’origine de sa chanson Denise lorsqu’un spectateur lui a demandé si elle était une personne réelle. «Denise n’existe pas, a répondu Hunt. Je ne sais pas tout à fait d’où vient ce nom-là et cette chanson-là. Dans ma génération, les Denise sont plutôt rares.»

Ce qui fait la force de Jimmy Hunt est à la fois sa faiblesse, c’est-à-dire sa musique peu accessible, ce rêve déconnecté de la réalité. Au fil des chansons, il semblait de plus en plus seul sur la scène et sa musique était de moins en moins accessible, comme si le spectateur avait de la difficulté à pénétrer dans l’enceinte de sa musique. Toutefois, cet univers frénétique et fermé de Hunt a tout de même plu à l’auditoire qui lui a réservé un très bel accueil.

Avec ce nouvel album, Jimmy Hunt invite son auditeur à entrer dans son rêve, mais ce n’est pas n’importe quel rêve. Il s’agit d’un rêve hermétique, déconnecté de toute réalité.

Les chansons jouées sur le piano synthétiseur, comme les pièces Marie-Marthe et Devant chez toi, constituaient des moments forts de la soirée, mais lorsqu’il a joué seul sur la scène la chanson du même titre que son album, soit Maladie d’amour, avec sa guitare électrique et non acoustique, cela a véritablement été le point fort de la soirée. À cet instant précis, il était seul sur la scène à inciter son auditoire à embarquer dans son voyage musical. Cette musique semblait plus accessible.

Pour plus d’informations sur Jimmy Hunt, vous pouvez consulter le www.jimmyhunt.bandcamp.com.

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