Par Cassandra Sabas, journaliste
La deuxième édition du Forum art, culture et société s’est déroulée le mercredi 3 avril dernier à l’UQTR. C’était l’occasion pour les étudiants de réfléchir un peu plus sur le monde qui les entoure.
La première édition est née l’an dernier lorsque Caroline Moreau et Roxanne Lacourcière, à l’époque au baccalauréat en Arts plastiques à l’UQTR, ont décidé de sortir du contexte de l’apprentissage pour avoir une réflexion plus autonome. «On trouvait qu’on ne réfléchissait pas assez de façon systémique à l’université, dans le sens où on est tous un peu enfermés dans notre domaine d’étude et qu’on se concentre là-dedans. Bien sûr, c’est normal lorsqu’on est en formation pour devenir des professionnels, mais on s’est dit qu’il n’y avait pas assez d’espace de réflexion sur les différents sujets d’actualité», explique Mme Moreau, actuelle organisatrice du Forum.
Le forum était ouvert à toutes personnes désirant se renseigner sur les différents thèmes proposés pour cette seconde édition. «On s’est dit qu’on allait organiser quelque chose à offrir à toute la communauté universitaire et que ce ne serait pas un événement réservé juste aux étudiants, puisqu’on est tous membres de la société à part entière», explique l’organisatrice.
Bien que le Forum ait rassemblé peu de personnes au cours de la matinée, il a toutefois eu une meilleure fréquentation dans l’après-midi. En moyenne, une douzaine de personnes étaient présentes à chaque conférence. «C’est sûr que d’organiser une activité le mercredi à l’université, c’est toujours quitte ou double, puisque même si c’est là qu’il y a le plus de monde à l’université, c’est aussi le jour où il y a le plus de cours. Il y avait aussi énormément d’activités en même temps, mais ça a été un succès parce que oui, ça a intéressé des gens. […] C’est de l’éducation populaire autonome, donc on ne peut jamais savoir l’impact que ça aura parce qu’on ne pourra jamais le mesurer. […] Même s’il n’y a qu’une dizaine de personnes à la conférence, ils vont peut-être en parler à quatre personnes parce qu’ils auront eu une réflexion sur le sujet. Ça se multiplie et on ne sait pas jusqu’où ça peut se rendre», affirme Mme Moreau.
Un éventail de conférence
Le forum a regroupé différents acteurs des arts, de la culture ou de la société qui sont venus exposer des thèmes variés. Ainsi, on retrouvait des sujets allant des performances interdisciplinaires et de l’identité artistique présenté par Flutura Preka et Besnik Haxhillari, professeurs à l’UQTR, jusqu’à la conférence de Louise Mailloux, professeure de philosophie au Collège du Vieux Montréal, sur «La laïcité au Québec». Pour choisir les conférenciers, Mme Moreau indique que, comme l’an dernier, elle a lancé des appels de candidature au gens qui possédaient un sujet qui amenait à la réflexion. «L’année dernière, on avait fait un appel de candidature qui avait probablement bien fonctionné parce qu’on était un nouvel événement. On a donc dû choisir plus spécifiquement les gens ou les sujets qu’on voulait qu’ils abordent par rapport à leur domaine de recherche», a précisé Caroline Moreau
