L’Écon’homme: Les promesses boursières de 2021

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Écon'homme
Crédit image: Sarah Gardner

L’année 2020 nous aura éprouvé sur bien des plans. La saveur pandémique s’est grandement imposée et a conquis les marchés boursiers, ce qui pourrait continuer de transparaitre en 2021. Aujourd’hui à l’Écon’homme, on tentera de voir les tendances économiques et financières pour 2021. Comprenez-moi bien, cette chronique n’a pas pour visée de promulguer des conseils en matière de placements, mais bien d’illustrer des tendances. Je ne suis d’ailleurs pas habilité à conseiller en ce premier sujet.

L’incertitude est là pour rester

D’entrée de jeu, l’incertitude ne disparaitra pas en 2021. L’EPU, ou Indice d’incertitude des politiques économiques, a vécu une ascension en 2020 et ne devrait pas redescendre à court terme (Brissette, Nicholls et Desfossés, 2020). En effet, les marchés se questionnent toujours sur l’apparition d’une immunité collective, ce qui permet à l’incertitude de continuer de planer (Baker, Bloom et al.).

Cette incertitude devrait augmenter la volatilité des valeurs mobilières (obligations, actions et produits financiers dérivés) pour encore un bon moment. Dans un tel contexte, les investisseurs plus averses au risque et prudents se replieront sur les obligations, titres à revenus fixes. D’un autre côté, la politique monétaire expansionniste de la banque centrale, soit la baisse des taux directeurs (voir ma chronique sur le sujet), devrait diminuer les rendements des titres à revenus fixes. Ainsi, les revenus fixes seront bien peu attirants, même s’ils constituent le dernier bastion des investisseurs qui craignent la volatilité.

Pour l’investisseur stratégique

L’investisseur qui voudrait user de stratégie pourrait à court terme privilégier des titres très liquides notamment des biens de consommation. Des titres comme Dollorama, Metro ou Goodfood sont très intéressants à court terme, tandis qu’un investisseur patient pourrait bien vouloir investir dans le tourisme ou l’industrie aérienne, deux secteurs grandement touchés par la crise sanitaire et de ce fait sous-évalués (Brissette, Nicholls et Desfossés, 2020). D’un autre côté, les secteurs technologique et pharmaceutique pourraient être à éviter à court terme, car ils se transigent bien au-delà de leur valeur réelle. Toutefois, investir ainsi à la pièce est une pratique qui comporte des risques, contrairement à l’investissement dans des fonds d’actions.

Les fonds d’actions, le nouvel eldorado?

Les fonds d’actions seront au cours des prochains mois sources de bien des maux pour les investisseurs, car la volatilité sera à son plus haut. Toutefois, cette volatilité est synonyme de gains, tout autant que de pertes, de grandes amplitudes. Ainsi, les investisseurs qui n’ont pas froid aux yeux pourraient s’en retrouver récompensés, car la bourse est toujours bénéfique à long terme. Ainsi, investir dans un fond d’actions bien diversifié pourrait être une alternative intéressante pour passer à travers cette période trouble. Investir dans les marchés émergents pourrait être une avenue intéressante, dans la mesure où ces pays se libèrent lentement de la COVID-19, en faisant de bons candidats pour un retour à la croissance à court terme, comme le rapporte la revue Finance et Investissement.

Malgré les soubresauts de la bourse en 2020, on devrait revoir une croissance boursière en 2021. Lorsque l’on s’intéresse à une moyenne mobile sur 104 semaine, indicateur reconnu de la tendance à long terme au niveau boursier, on remarque une tendance de fond de croissance tant du côté du NASDAQ, que du TSX et du S&P500. Ces indices boursier représentant respectivement l’industrie technologique américaine, l’industrie globale canadienne et l’industrie globale américaine.

Une année incertaine, mais remplie de possibilités

Certes l’année sera marquée d’incertitude, mais aussi la source de grande possibilité. La venue de vaccins laisse maintenant entrevoir une possible immunité collective pour cette année et cela pourrait bien mener à de grands mouvements boursiers. Ainsi, l’année qui débute est promesse de rendements anormaux, voir records. Quels titres seront les plus performants? Si vous le savez, écrivez-moi!

Sources

BRISETTE Émilie, William NICHOLLS et DESFOSSÉS Étienne (2020) Étude des crises de COVID-19 et des subprimes: Perspectives comparées. [Travail pratique de maitrise, Université du Québec à Trois-Rivières].

BAKER Scott, Nick BLOOM et al. (2020) COVID-Induced Economic Uncertainty. NBER Working Paper No. 26983, April 2020, 17 p

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