L’économie n’a jamais été aussi présente dans nos vies. Les chaines d’informations télévisées on élargi les créneaux dédiés à l’économie, plus de gens en parlent qu’avant. C’est un sujet qui s’est démocratisé, pour le meilleur et pour le pire. Et avec raison! Le coronavirus a créé des instabilités tant au niveau des marchés financiers que de l’emploi et des chaines d’approvisionnement. Alors que certaines personnes s’en trouvent affectées négativement, j’ai tendance à m’en complaire. Comprenez-moi bien… La COVID-19 est un merveilleux terrain de jeu, notamment en ce qui a trait à l’innovation, mais je comprends les inconvénients et drames humains qu’elle crée.
La COVID-19, un drame humain
Le Coronavirus a mêlé les cartes. Des pénuries de produits, des productions à l’arrêt… Rien pour aider nos entrepreneurs et entrepreneuses au Québec. À ce titre, le tourisme, l’hôtellerie et la restauration sont parmi les secteurs d’activité les plus touchés. D’ailleurs, la Chambre de commerce du Canada prévoit une fermeture d’environ 60% des restaurateurs d’ici novembre. Dans un province qui se place parmi les endroits possédant le plus de restaurants par habitantE, c’est beaucoup d’entreprises!
Bris logistiques, baisse de confiance des consommateurs, dépenses sanitaires en hausse; comme si ce n’était pas assez, le gouvernement du Canada semble croire que la PCU aide toujours, tandis que les études semblent montrer qu’elle nuit au marché du travail, invitant à la complaisance de notre divan au lieu de nous amener à travailler pour nos entreprises, qui, par manque de main-d’œuvre, devront fermer. D’un autre côté, Trump sollicite un second mandat, faisant face à Biden. Les deux candidats s’affronteront cet automne pour le vote de l’électorat, ce qui cause une grande incertitude sur l’avenir américain.
Face à cette incertitude, les marchés financiers sont volatiles comme jamais; les indices financiers montent et descendent de jour en jour, au gré des émotions du moment. La banque centrale américaine (Fed) a déjà abaissé ses taux au plus bas, soit 0,25%, ce qui ne lui laisse pas bien des marges pour redonner confiance aux investisseurs. La seule possibilité qu’a toujours la banque centrale des États-Unis est d’appliquer une politique de taux négatifs, du jamais vu en Amérique du Nord. Une telle politique, notamment observée précédemment au Danemark et au Japon, correspond à payer pour investir et être payé pour emprunter: le monde à l’envers! Du moins, en théorie. La Fed a toutefois tourné le dos à cette possibilité, en point de presse jeudi le 29 aout, au grand désespoir des investisseurs.
Une palette de possibilités
Que ce soit dans les marchés financiers ou dans l’économie réelle, on vit une période sans précédent. On écrit l’histoire économique au moment où j’écris ces lignes. Cette nouvelle page d’histoire permet aussi de découvrir et de mieux comprendre le fonctionnement de cette grande machine qu’est l’économie. Ainsi, on sera au premier rang de ces bouleversements, qui seront aussi riches d’apprentissage.
Les possibilités sont énormes. Des chercheurs de partout au monde s’allient afin de mener des recherches et expérimentations. Le monde du travail est changé à jamais, adoptant à vitesse croissante le télétravail et la robotisation. En fait, la COVID me fait un peu penser à la seconde Guerre mondiale. La seconde Guerre mondiale a été un chantier majeur d’innovation, dans laquelle un regroupement de pays alliés se sont rassemblés pour innover. Les retombées? Le Wifi, le Bluetooth, l’écran tactile et même l’ordinateur. La COVID est un peu semblable, car elle constitue un défi à abattre. Toutefois, le financement se doit d’être conséquent et une orientation gouvernementale doit émerger si l’on souhaite réellement tirer profit de ce chantier. Un peu comme la course à la lune en somme!
En bref
Oui, la COVID est un drame humain, il y a des pertes d’emplois et des fermetures d’entreprises. Or, et si c’était plutôt une redirection? Un réalignement vers les emplois et entreprises du futur, une évolution de l’économie mondiale et québécoise? L’Écon’homme, c’est une dose bimensuelle d’économie, souvent tirée de l’actualité!