La climato-réaliste : 4 actions radicales nécessaires

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Magali Boisvert. Photo: David Ferron.

Maintenant que plus de 4000 personnes ont foulé le béton de notre Trifluvie le 27 septembre dernier, maintenant que Mariannick a parlé dans le casque d’Yves, maintenant que l’abattage d’arbres permet apparemment de réduire les GES et maintenant que Greta est tombée en amour avec le Québec, il est temps de prendre la deuxième vitesse dans le combat écologiste. (Mais n’ayez crainte, je ne vous demanderai pas de grimper le pont Jacques-Cartier.)

Quatre actions pour une planète

Des actions radicales s’imposent. Cette semaine, je vous partage les quatre actions qui, selon une étude suédoise de l’université de Lund, en Suède, appuyée sur 39 précédentes études scientifiques et de nombreux rapports gouvernementaux, auraient le plus d’impact sur nos empreintes carbone.

Pas parce que c’est l’unique responsabilité des citoyen.ne.s d’attaquer de front l’urgence climatique. Plutôt parce que c’est l’une des choses sur lesquelles on semble avoir une totale emprise pour le moment.

Et parce que si vous pensez qu’acheter une paille en métal sera suffisant pour affronter la crise climatique, c’est en fait davantage comme affronter un grizzly armé.e d’un cure-dents.

Attelez-vous bien. Prêt.e, pas prêt.e, il le faut.

actions radicales ges
Source : Seth Wynes/Kimberly Nicholas, Environmental Research Letters, 2017

Avoir moins d’enfants

La co-auteure de l’étude, Kimberly Nicholas, reconnaît que ces actions sont des choix souvent difficiles : «We recognize these are deeply personal choices. But we can’t ignore the climate effect our lifestyle actually has. […] We hope this information sparks discussion and empowers individuals.»

En tête de liste des choix difficiles, le geste au plus grand impact environnemental est celui d’avoir un enfant de moins.

Je me suis fait jeter une cargaison de roches symboliques dessus pour avoir osé aborder le sujet dans mon entourage. Je ne suis pas pour une loi anti-natalité, je ne jugerai pas les femmes enceintes et je respecte le choix des parents d’avoir une progéniture. Par contre…

On ne peut pas nier les faits ; nous sommes une espèce qui se reproduit à la vitesse grand V, sur une planète au territoire fini. Chaque nouvelle vie équivaut à une vie de ressources, et on sait qu’il existe déjà trop d’enfants qui n’ont pas de famille. Grâce à l’adoption ou au système de famille d’accueil, des enfants pourraient trouver des gardiens aimants. 

Vivre sans auto

Selon l’étude en question, vivre sans auto permettrait d’épargner un peu plus de 2 tonnes de CO2 par année. Je suis la première à savoir que les transports collectifs ne sont pas les plus développés à Trois-Rivières, et encore moins hors de la ville, mais si personne ne fait le saut pour essayer ces moyens de transports et délaisser leur voiture, personne n’emboîtera le pas.

Je vis personnellement sans voiture depuis toujours. Certes, j’ai eu de nombreuses péripéties qui m’ont laissée le nez gelé sous la neige un 11 janvier à attendre trop longtemps pour un bus qui n’est jamais venu. Mais en vérité, je considère mes ballades en autobus plus plaisantes qu’on ne pourrait le croire.

Vous pouvez lire dans l’autobus ou avancer des travaux et vous côtoyez les jolies bouilles de bébés dans leur poussette.

J’écrirai peut-être une chronique plus étoffée sur le sujet, mais il a été prouvé que les gens qui utilisent des transports collectifs et actifs pour aller au travail (ou ne font ne serait-ce que du covoiturage) sont plus heureux.

Pensez-y : vous n’avez pas à rager dans le traffic, vous pouvez vous mettre en forme, vous profitez du beau temps, vous pouvez lire dans l’autobus ou avancer des travaux et vous côtoyez les jolies bouilles de bébés dans leur poussette. Et que dire des économies !

Prendre l’avion moins souvent

Désolée pour les voyageur.euse.s qui me lisent, mais les voyages en avion sont extrêmement polluants. En évitant un seul vol transatlantique, vous épargnez plus d’une tonne de CO2.

Les expert.e.s ne nous suggèrent pas nécessairement de ne plus jamais mettre le pied dans l’avion — et de ne plus jamais endurer les coups de pieds d’un Jonathan tannant dans le dos de son siège. Ils conseillent seulement de prendre l’avion le moins souvent possible.

Au lieu de vous parachuter dans le sud 3 fois par année, pourquoi ne pas choisir une seule destination par été, mais d’y rester 3 semaines ? Vous auriez aussi l’avantage de réellement absorber la culture locale au lieu de faire votre touriste.

Pour plus de conseils sur des vacances écolos mais pas plates, lisez ma chronique de la session dernière

 Ne plus manger de viande

Les adeptes du café Frida sauront reconnaître qu’une fois avoir goûté à du pas-poulet Buffalo, on est tenté de pencher du côté végé de la force. Manger végétarien n’est pas moins bon, et coûte beaucoup moins cher — à la fois au portefeuille et au budget environnemental — qu’un régime carnivore.

Une fois avoir goûté à du pas-poulet Buffalo, on est tenté de pencher du côté végé de la force.

Et selon l’étude suédoise, un régime végétarien serait quatre fois plus efficace que le recyclage en matière d’économie de carbone. Et si l’idée même de vous priver de votre steak saignant vous plonge dans un désespoir profond, songez à seulement réduire votre consommation de viande rouge.

Les volailles pèsent moins dans la balance (la production de volaille et de porc est responsable de 20% moins d’émissions que le bœuf), alors que les viandes rouges telles que le bœuf sont des poids lourds. Qu’est-ce qui est si polluant de notre manière d’élever des bœufs ? Tous les grains que l’on fait pousser pour les nourrir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la forêt Amazonienne brûle actuellement.

Alors si vous voulez sauver l’Amazone, mangez plus de tofu !

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