La climato-réaliste: Guide pour une garde-robe écolo et minimaliste

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Magali Boisvert. Photo: David Ferron.

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes dans une période charnière de l’année; en automne, c’est la saison des gros changements, des transitions, des ruptures et de l’instabilité. Or, c’est aussi l’occasion de faire le ménage dans sa vie et repartir à neuf. C’est le temps de refaire sa garde-robe pour l’hiver costaud qui s’en vient — et pourquoi pas le faire de manière écolo ?

Désencombrer ses tiroirs

La première étape que je conseille à quelqu’un qui voudrait avoir une garde-robe plus écolo, que vous soyez une fashionista en règle ou bien quelqu’un qui ne porte que des jeans et des chandails blancs, c’est de désencombrer.

La gourou du zéro déchet, Béa Johnson, disait dans sa conférence à Saint-Jérôme le 23 octobre dernier, que les gens ne portent qu’à peu près 20% de leurs vêtements. En éliminant 80% de notre garde-robe, on arrive donc à l’essentiel et on cesse d’acheter compulsivement, au fil du temps.

C’est le temps de refaire sa garde-robe pour l’hiver qui s’en vient, et pourquoi pas le faire de manière écolo ?

Je vous recommande, pour un bon désencombrement, le livre dont tout le monde a entendu parler — sinon, vous vivez probablement dans une grotte, mode «nomade sans internet», auquel cas vous êtes déjà beaucoup plus écolo que moi —, et j’ai nommé: Le pouvoir étonnant du rangement: désencombrer sa maison pour alléger sa vie, de la Japonaise et très pétillante Marie Kondo. Je m’inspire personnellement de la méthode «Konmari», mais avec ma propre question décisive: «Est-ce que ce vêtement me fait sentir bien?» Si oui, je le garde, sinon, direction boîte de dons.

Il faut être rigoureux dans ce processus et ne pas garder de pièces «au cas où». Ces morceaux pourraient faire le bonheur d’un membre de votre famille ou bien, comme dernière option, se retrouver dans une friperie. Pour me motiver, j’aime bien regarder une myriade de vidéos YouTube à la «Konmari», ça me donne le pep nécessaire pour amorcer un virage plus minimaliste.

Si vous n’êtes vraiment pas certain.e d’un morceau, vous pouvez les placer dans une boîte «peut-être» et la cacher à quelque part. Si vous ne sentez pas le besoin d’aller y chercher un morceau pendant l’année, c’est qu’il sera mieux aimé ailleurs.

Il y a même une journaliste canadienne, Elizabeth Withey, qui a réussi le défi de porter la même petite robe noire pendant 365 jours…

Considérer une garde-robe capsule

Une fois votre garde-robe allégée, vous aurez une meilleure idée du genre de pièces qui siéent bien à votre silhouette et des couleurs qui vous attirent. Pour moi, il y a beaucoup de vêtements bleus, car ils complimentent mes yeux. À partir de ce moment où vous avez une meilleure idée de votre style, vous pouvez aller encore plus loin en vous créant une garde-robe capsule.

Le concept d’une garde-robe capsule est d’avoir un nombre limité de vêtements (le concept original propose 33 morceaux, incluant les accessoires, pour trois mois; c’est le défi 333). Béa Johnson nous a montré, lors de sa conférence, sa garde-robe de seulement 15 morceaux. La clé est d’avoir des pièces simples qui se coordonnent tous ensemble.

Il y a même une journaliste canadienne, Elizabeth Withey, qui a réussi le défi de porter la même petite robe noire pendant 365 jours. C’est exact, une seule robe à tous les jours de l’année.

Si vous ne souhaitez pas effectuer un changement aussi drastique, vous pouvez faire comme moi et simplement garder un nombre limité mais raisonnable de morceaux par saison (j’ai à peu près 50 morceaux pour cet hiver, car j’ai un style plutôt éclectique).

Et après ?

Si vous vous rendez compte qu’il vous manque des éléments essentiels — par exemple un manteau de printemps, une paire de jeans ou bien des bottes d’hiver —, c’est là où l’achat écolo entre en jeu.

C’est à ce moment que vous pouvez d’abord faire le tour de votre entourage pour chercher cet item en particulier avant même d’aller acheter seconde main. Vous pouvez aussi participer à des soirées d’échange de linge — ou de piger dans la boîte de vêtements à donner du Bon Camarade, tout près de la bibliothèque de l’UQTR, où j’ai moi-même trouvé de beaux morceaux gratuitement.

Vous vous demandez en quoi réduire sa garde-robe est un geste écolo? C’est simple: changer sa mentalité de consommation envers les vêtements, ça impacte notre vision de la consommation en général et nous encourage à nous contenter de ce que l’on possède déjà.

C’est en ne gardant que des morceaux qui nous font nous sentir bien que nous pouvons arrêter d’en acheter d’autres et prendre soin de ceux qui nous conviennent déjà.

Et c’est par la suite, après s’être constitué une garde-robe ne contenant que des morceaux qui nous font nous sentir bien, que nous pouvons arrêter d’en acheter d’autres et prendre soin de ceux qui nous apportent déjà de la joie.

C’est ainsi que je me suis mise à réparer mes vêtements et à les ajuster à ma taille (car en tant que femme de quatre pieds et neuf pouces, TOUT doit être raccourci) au lieu de m’en débarrasser. En plus, je passe beaucoup moins de temps à me demander ce que je vais porter!

J’espère que ces trucs vous auront aidé.e.s. N’hésitez pas à communiquer avec moi via l’adresse courriel ci-bas pour toutes interrogations écolos ou minimalistes.

Bonne semaine, les «écocos»!

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