La 28e conférence des Nations unies sur le changement climatique s’est ouverte jeudi le 30 Novembre 2023 en grande pompe à Dubaï. Durant deux semaines, les négociations sur le climat et la transition énergétique ont été intenses du fait des différents enjeux économiques, politiques et géopolitiques liés à la structure mentale de chaque appareil étatique.
Contexte
La Conférence des Parties (COP) sur le climat, qui s’est réunie pour la 28e fois cette année, du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis, a lancé un appel pressant à l’action mondiale pour contrer les changements climatiques. Avec les défis croissants liés au réchauffement planétaire, la COP 28 a été marquée par des discussions animées et des appels urgents à accélérer les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En effet, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publie le 30 novembre dernier, un rapport provisoire qui confirme que 2023 serait l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures dépassant d’environ 1,40 degré Celsius les valeurs préindustrielles. Le climat a enregistré des records et des phénomènes météorologiques extrêmes. Les neuf dernières années (2015 à 2023) ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Les mois de juin, juillet, août, septembre et octobre ont tous établi des records mensuels de chaleur, selon les jeux de données utilisés par l’OMM pour son rapport sur le climat.
La nomination d’un PDG pétrolier émirati comme président de la COP28 a été le sujet de nombreuses critiques décriant un conflit d’intérêts manifeste. Et pour cause, les Émirats arabes unis, malgré des initiatives notables, tels que l’investissement de 50 milliards de dollars dans les énergies propres et la promesse de réduire leurs émissions à zéro d’ici 2050, demeurent le sixième plus gros émetteur mondial de CO2 par habitant.
Le Bilan
À Dubaï, près de 200 délégués ont convergé dans une démonstration de solidarité mondiale pour discuter du premier « bilan mondial » (Global Stocktake) sur le climat, fixé par l’Accord de Paris en 2015. L’objectif clé de cette rencontre a été de renforcer l’action climatique d’ici la fin de la décennie, avec un accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour maintenir la hausse de la température en dessous de 1,5 °C. La tenue de cet engagement démontre une volonté mondiale de faire face aux défis climatiques cruciaux.
Le début de la fin
Ce bilan, considéré comme le résultat central de la COP 28, marque « le début de la fin » de l’ère des combustibles fossiles. Ainsi, Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat déclare : « Bien que nous n’ayons pas tourné la page de l’ère des combustibles fossiles à Dubaï, ce résultat marque le début de la fin. Maintenant, tous les gouvernements et les entreprises doivent transformer ces engagements en résultats économiques réels, sans tarder. »
La Conférence qui a duré deux semaines a globalement exploré les thématiques liées à : l’aide à octroyer aux pays afin de renforcer leur résistance aux effets des changements climatiques, l’accroissement du financement climatique, la participation et l’inclusivité, et le renforcement de la collaboration entre les gouvernements et les principales parties prenantes.
La COP 28 a jeté les bases d’une nouvelle mise en œuvre de l’Accord de Paris avec le « cadre de transparence renforcé ». ONU Climat développe des outils de reporting présentés lors de la COP 28, avec des versions finales prévues d’ici juin 2024. Les prochaines COP, dirigées par l’Azerbaïdjan et le Brésil, posent des défis cruciaux, notamment l’établissement d’un nouvel objectif de financement climatique à la COP 29 et la présentation de nouvelles contributions déterminées au niveau national alignées sur la limite de température de 1,5 °C à la COP 30.
Références
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Duba%C3%AF_de_2023_sur_les_changements_climatiques
https://www.alwihdainfo.com/COP-28-2023-a-Dubai-un-appel-a-une-action-mondiale_a128314.html
