Le 25 décembre dernier sortait au cinéma La Couleur pourpre, une adaptation musicale du roman à succès de l’autrice Alice Walker. On y retrouve les protagonistes Celie, Shug Avery et Sofia respectivement incarnées par Fantasia Barrino, Taraji P. Henson et Danielle Brooks.

Un amour de longue date
Tout débute lors de la sortie du roman épistolaire d’Alice Walker en 1982. Son succès se poursuit en 1985 dans les cinémas. L’adaptation de Steven Spielberg reçoit 11 nominations aux Oscars de 1986. 20 ans plus tard, une nouvelle version voit le jour. Une comédie musicale théâtrale supervisée par Garry Griffin. Cette suite d’œuvres artistiques se conclut en 2023 par un drame musical cinématographique produit par, entre autres, Steven Spielberg, Oprah Winfrey et Quincy Jones.
Parmi les raisons de réadapter ce classique, il y a, évidemment, la richesse et les possibilités créatives que celui-ci offre. Au départ, nous faisons la rencontre de Celie et Nettie, deux jeunes sœurs qui s’aiment tendrement. Leur père, un homme extrêmement violent, donne Celie en mariage à un homme tout aussi agressif. Changeant seulement d’oppresseur, elle perçoit son avenir d’une manière très sombre. Perdant contact avec sa sœur, elle se retrouve seule au monde. Violée, battue et dénigrée à maintes reprises, elle croit que subir ses actions est la norme pour une femme.
Tout au long de l’écoute, nous suivons la vie de Celie et son évolution en tant que femme, mais également en tant qu’être humain. Entourée de femmes fortes, la solidarité féminine commence à couler dans ses veines. Elle coule également dans les veines des spectateurs, qui ne restent pas indifférents à la beauté humaine lors des sombres moments de la vie qui nous sont présentés.
Rapidement, les thèmes comme le bonheur, la femme et les droits humains sont percevables. De plus, la violence conjugale ainsi que l’égalité des sexes occupent une très grande place dans les sujets traités par ce film. Ces thématiques font suite, d’une belle manière, à l’année 2023, celle-ci étant appelée « l’année des femmes » avec, entre autres, la sortie du film Barbie. La Couleur pourpre est un bel ajout à la liste des œuvres qui éveillent les consciences.
Poignant du début à la fin
Comme mentionné plus haut, les thèmes de cette production sont bouleversants. C’est un film rempli de sens avec des personnages d’actualités. Passant de la misère à la grande dignité, un grand épanouissement se révèle chez les personnages féminins. Face aux injustices qu’elles subissent, il est beau de voir comment elles affrontent celles-ci, tout en embrassant leur identité.
Également, l’espoir prend une grande place dans ce film. Tant dans les dialogues que dans les paroles des chansons, il s’y retrouve. De plus, la résilience et le refus d’abandon sont au premier plan. Comme quoi la lumière est toujours dans nos vies, aussi infime soit-elle.
Une réalisation de qualité
Sur le plan technique, ce long métrage est réussi avec brio. La qualité de l’image et les jeux de lumière sont magnifiques. Les décors et les costumes reflètent l’époque du film avec justesse. Cependant, ce sont les numéros musicaux qui volent entièrement la vedette. Les harmonies, les chœurs et les danses font preuve d’un grand travail de précision. Tout ceci est en ajout aux performances touchantes des acteurs.
La Couleur pourpre est le film à voir pour commencer 2024 dans la sensibilité humaine et entraîner des discussions sur la place et l’impact que l’on occupe dans la vie des autres.