Le samedi 27 janvier dernier, à 20h, s’est déroulée la représentation de la pièce de théâtre : La duchesse de Langeais. Cette pièce, écrite par Michel Tremblay, a été présentée au Repère des Mauvaises Langues à Trois-Rivières. Le comédien principal, Luc Arsenault, jouait le rôle de la duchesse de Langeais. Cette pièce a été mise en scène par Fred Gagnon. Il s’agit d’une pièce intimiste des années 60 qui parle d’acceptation et qui met en lumière la communauté LGBTQ+ de l’époque.
L’historique de la pièce
La duchesse de Langeais est une pièce du dramaturge québécois Michel Tremblay, connu pour sa célèbre pièce de théâtre Les Belles-sœurs. La pièce de La duchesse de Langeais a été écrite en 1968 et adaptée à plusieurs reprises au théâtre québécois. Elle présente, sous les projecteurs, le personnage de la duchesse de Langeais, un homme travesti et homosexuel des années 1960 qui travaille en tant que putain.
La pièce
Dès que l’on s’assoit dans la salle, on sent l’ambiance feutrée de la scène aux allures du Sud. Chaque représentation peut acceuillir un maximum de 40. À l’arrivée de la duchesse de Langeais, on sent la proximité entre le personnage et le public. La duchesse, avec son accent des années 60, utilise un langage vulgaire et cru. À chaque fois qu’elle boit un verre de whiskey cul sec, elle s’exclame:
Ce soir, on ne fait pas l’amour, on se saoûle!
Réplique de la duchesse de Langeais
Plus elle boit, plus la duchesse nous raconte son enfance, dont ses premières relations amoureuses et sexuelles qu’elle a vécu 40 ans auparavant. Elle nous explique ses années de triomphes dans les bars gais de Montréal et sur tous les continents (sauf l’Océanie, qu’elle n’a jamais trouvé!). Elle était connue pour son personnage extravaguant de la duchesse à qui personne ne pouvait résister.
Le whiskey et les hommes, c’est ça qui va me pardre!
Réplique de la duchesse en se saoulant.
Les états d’âmes de la duchesse de Langeais sont forts. L’alcool la fait parler, chialer et même chanter. Tout ça pour se remémorer ses années de gloire en tant que putain internationale. La duchesse ouvre son cœur au public sur ses amours qui n’ont pas été faciles et comment elle était une star lorsqu’elle était plus jeune. Mais vieillir ne l’empêche pas de draguer, ni de se dévêtir devant la foule!
Une rencontre avec la duchesse
À la fin de la pièce, le Zone Campus a rencontré le comédien Luc Arsenault. Nous lui avons demandé comment il décrirait le rôle en tant de la duchesse de Langeais. Ce à quoi le comédien a répondu en quelques mots que la duchesse était un.e homme/femme troublé.e/tourmenté.e. Selon Luc Arsenault, La duchesse de Langeais peut faire passer comme message au public de ne pas avoir de jugement sur les gens et que la communauté LGBTQ+ a autant le droit de vivre que tout le monde.
La critique
Il est beau de voir la duchesse s’assumer dans sa sexualité sans aucune gêne. La pièce peut être dérangeante pour certaines personnes à cause de la nudité et de la vulgarité présente dans le texte. Mais malgré tout, la nudité et le caractère sexuel donne un style burlesque et différent de ce que l’on a l’habitude de voir au théâtre. On ne peut que rire en entendant les confidences de la duchesse.
La pièce est toujours d’actualité, car la duchesse vit les mêmes tourments qu’une personne d’aujourd’hui: des amours impossibles, le vieillissement qui la rattrape, sa solitude alors qu’il y a beaucoup d’amour qu’elle peut porter en elle. Malgré ses tourments, elle est une femme forte qui a des rêves et des ambitions. Elle reste aussi un personnage LGBTQ+ iconique pour plusieurs générations et qui peut démystifier la réalité de personnes de la communauté LGBTQ+ au grand public.
Finalement, La duchesse de Langeais sera en tournée au Québec. Surveillez-la, car elle n’a pas la langue dans sa poche et qu’elle est prête à conquérir la province!
