Il s’agit aujourd’hui d’une journée de reconnaissance particulière pour tous les accomplissements culturels, sociaux et politiques faits par des femmes dans le monde. On ne se pose plus la question de la pertinence de cette reconnaissance. En effet, la journée internationale des droits des femmes, c’est aussi le jour où l’on reconnait qu’il y a encore du chemin à faire pour ce qui est des droits des femmes. Il s’en suit que même si nous vivons dans une société plus inclusive par rapport aux années 1980 et plus loin dans le passé, la bataille n’est pas encore gagnée.
Le cas de la culture populaire
Par exemple, la lutte contre les doubles standards est encore très présente en 2021. Surtout dans nos médias. En guise d’exemple populaire, le double standard soulevé par District 31 grâce aux personnages de Bruno Gagné et Noélie St-Hilaire. Cela semble plus acceptable et raisonnable sur les réseaux sociaux que Bruno se vexe, alors que Noélie se voit attribuer des troubles d’hormones parce qu’elle aussi s’est vexée. Noélie est ainsi victime de double standard parce qu’elle est une femme.
La représentation des femmes dans les médias t’intéresse? Lis les chroniques de Marie ici.
Intersectionnalité
Les femmes sont déjà discriminées parce qu’elles sont des femmes, mais cela se rajoute à la longue liste de discriminations, comme la discrimination raciale, la discrimination de nationalité, d’handicap, de classe sociale, etc. Comme le disait bell hooks, lorsqu’on parle des personnes noires, le sexisme a un effet négatif sur la reconnaissance des intérêts des femmes noires; lorsqu’on parle des femmes, le racisme a un effet négatif sur la reconnaissance des intérêts des femmes noires. Lorsqu’on parle des NoirEs, le regard a tendance à être tourné vers les hommes noirs; et lorsque l’on parle des femmes, le regard a tendance à être tourné vers les femmes blanches.
Comment dépasser le conflit et arriver à une meilleure appréciation de la femme? Ce qui est magnifique avec les femmes, c’est qu’elles ne se battent pas juste pour elles, mais pour tous les êtres humains qui ont vu leur dignité bafouée au fil du temps. Elles se battent pour que chaque personne ait une dignité et se sentent libre de s’exprimer, peu importe sa race, son handicap, sa classe sociale ou son genre.
Et les femmes à l’UQTR?
Alors, il faut déjà reconnaitre l’existence du concept de l’intersectionnalité dans la lutte pour les droits des femmes. Cela permettrait de mieux comprendre le mouvement féministe et de s’approprier la relance féministe. L’urgence d’intégration de l’intersectionnalité ne vise pas de minimiser des droits des femmes déjà acquis pour le profit des minorités, mais plutôt à comprendre que ce sont des vérités intimement liées et irréductibles qu’il ne faut pas laisser de côté.
Ainsi, on ne devrait pas passer à côté des femmes et étudiantes au parcours inspirant comme Suzanne Attiori, cofondatrice de la banque alimentaire pour les étudiants et étudiantes le Bon Camarade, de Naomie Onabel, présidente de la banque alimentaire Le Bon Camarade, Carolane Beaudoin, Vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR, Jade Hubert, vice-présidente aux communications de l’AGE UQTR, Jade Marcil, présidente de L’union étudiante du Québec, des étudiantes entrepreneuses comme Bamba Angela Aishu, créatrice de l’entreprise Rêve à proximité, pour ne citer que celles-là qui rendent le campus de l’UQTR plus inclusif, un engagement à la fois.
Il reste pertinent de souligner que la clientèle de l’UQTR représente environ 64% de femmes, et que les membres et professionnels du service aux étudiants et étudiantes sont majoritairement des femmes. Or, il y a une grande majorité des postes de direction à l’UQTR qui est occupée par des hommes.