La masse critique : bouger pour la sécurité routière

Un regroupement en transport actif manifeste dans les rues pour affirmer le droit à la sécurité routière.

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Photo prise avant le départ au parc Champlain. Crédits : Journaliste

Une masse critique s’est déroulé à Trois-Rivières le vendredi 29 septembre. Il s’agit d’un regroupement de personnes utilisant le transport actif (par exemple : bicyclettes, patins, planches à roulette, trottinette…) qui occupe la route dans un déplacement lent et convivial. Ce mouvement émerge du problème de sécurité routière : elle vise à montrer la présence des transports actifs aux automobilistes. Malgré la bonne volonté des participants, certains cas de rage au volant peuvent se produire.

Pour moi, participer à la masse critique, c’est une occasion de goûter à une ville qui serait réellement cyclable à l’échelle humaine. […] Ça nous permet de rencontrer d’autres gens et de s’entraider !

Participante anonyme

Le fonctionnement  

Photo prise sur le boulevard des Forges où on peut voir le blocage d’un tournant. Crédits : journaliste

À Trois-Rivières, la masse critique se déroule chaque dernier vendredi du mois au parc Champlain (17h l’arrivée et 17h30 le départ). Elle se veut inclusive et équitable pour les gens la rejoignant. On y compte autant des parents et d’enfants, que des individus de tous les âges et milieux. Basée sur le principe de la hiérarchie horizontale (sans autorité), les participants votent à main levée sur place leur préférence de chemin à suivre lors de l’événement. Également, La masse s’adapte constamment selon l’environnement et les besoins de ses participants. Elle avance en groupe rapproché et bloque une à plusieurs voies routières et intersections lors de son passage, assurant sa sécurité et sa visibilité.

Les raisons de participer à une masse critique

L’amélioration de la sécurité routière se trouve sur le piédestal des raisons d’y participer. Toutefois, on peut y trouver d’autres motivations de natures diverses : lutter face à la crise écologique, le plaisir ressentie, le phénomène rassembleur du transport actif, réclamer des infrastructures cyclables durables, le désir que la rue appartienne à la population entière et ressentir le pouvoir de la mobilisation sociale et de la création d’une communauté soudée. (Masse critique Trois-Rivières, 2023)

Un véhicule utilitaire du style « pick-up » ne désira pas attendre ces cinq minutes de temps et monta sur le terre-plein pour dépasser les autres véhicules devant lui et tenta de traverser la masse en accélérant et freinant rapidement à répétition au milieu de celle-ci.

Côtoyer la rage au volant

La masse critique de ce vendredi comptait des effectifs d’environ 40 personnes. Elle partait du centre-ville en se déplaçant sur le boulevard des Forges. Par la suite, elle prit la droite sur le boulevard des Récollets pour finalement retourner à son point de départ initial à partir de petites rues. De façon spontanée, arrivée au rond-point des Récollets près du Cégep, la masse a décidé de faire un tour complet de ce même grand cercle en bloquant temporairement les entrées des voitures.

Un véhicule utilitaire du style « pick-up » ne désirait pas attendre ces cinq minutes de temps. Il monta sur le terre-plein pour dépasser les autres véhicules devant lui, tenta de traverser la masse en accélérant et freina rapidement à répétition au milieu de celle-ci. Il n’y eut personne de blessé, hormis le stress occasionné. Les personnes les plus proches de l’automobiliste se trouvaient être un père avec son enfant dans un vélo cargo.

D’autres masses critiques se dérouleront à Trois-Rivières tant que la température le permettra.

Photo prise sur la rue des Forges au début de la masse critique. Crédits : journaliste.

Référence :

Masse critique Trois-Rivières. (2023, 10 02). Masse critique de septembre. Récupéré sur Facebook: https://www.facebook.com/events/s/masse-critique-de-septembre/818715129793467/

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