La p’tite vite: La sexualité en jeu ― le sadomasochisme «soft»

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Les mains attachées aux barreaux du lit, les yeux bandés qui alimentent et intensifient chaque partie de son corps, sans qu’il/elle puisse vous toucher, tout en caressant son être jusqu’à le/la rendre fou/folle d’excitation. Son plaisir devient un supplice. Pourtant, vous continuez…

Le sadomasochisme connait de plus en plus d’adeptes depuis l’apparition de la série Fifty Shades of Grey. Bien qu’elle soit le fantasme de bien des hommes et des femmes, cette pratique sexuelle reste encore taboue, et plusieurs d’entre nous n’osent l’expérimenter.

N’ayez crainte, chacun d’entre nous a le droit d’explorer sa sexualité comme il le souhaite et d’oser des variantes pour pimenter sa vie de couple. Cependant, il est nécessaire de mentionner qu’il n’y a aucune perversité à se livrer à ces pratiques sexuelles même «hors normes».

À cet effet, le sadomasochisme soft constitue un moyen simple et tout en douceur de se laisser bercer dans cette danse de pulsions dominantes/dominées, sans pour autant recourir à la douleur physique. Il s’agit d’un jeu sexuel où la dimension amoureuse, au cours de cette expérience, prend toute son importance.

Bien entendu, ces activités se déroulent de façon complémentaire, souvent en alternance, mais toujours dans le consentement et le respect des deux partenaires. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’un jeu où le but ultime est d’augmenter l’excitation sexuelle, et non seulement de donner la fessée.

«Qu’est-ce que le sadomasochisme soft

Ce terme vous glace instinctivement le dos. C’est tout à fait normal. Lorsque nous entendons le mot sadomasochisme, nous nous imaginons les fouets, les habits en cuir moulant, les chaînes, ou pire encore, la douleur. Rassurez-vous, le terme soft réfère à une version beaucoup plus douce que l’original, et il n’est nullement question de se vêtir d’accessoires en latex et de s’immiscer dans les scènes de torture les plus torrides.

Bien que peu l’admettent, plusieurs d’entre nous ont déjà songé à attacher leur partenaire pour donner à leur relation sexuelle une nouvelle tournure.

Les pratiques qui lui sont associées se composent essentiellement de jeux de domination et de soumission. De plus, divers styles associés à ces pratiques font également référence à l’acronyme «BDSM», c’est-à-dire bondage, domination/soumission et sadisme/masochisme. En d’autres mots, cela fait référence à une forme d’échange consentant permettant d’utiliser la douleur, la contrainte, l’humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes, dans un but d’excitation sexuelle.

Le bondage est une pratique de soumission totale, où le fantasme réside dans le déséquilibre de pouvoir. Le fait d’être ligoté peut s’avérer être très excitant et, par le fait même, augmenter le désir sexuel. Par ailleurs, il s’agit de la forme la plus connue de sadomasochisme. Bien que peu l’admettent, plusieurs d’entre nous ont déjà songé à attacher leur partenaire pour donner à leur relation sexuelle une nouvelle tournure, quoique fantasmagorique.

Dans ces jeux de pouvoir, l’un des partenaires, qui jouera le rôle du masochiste, sera complètement soumis à son dominateur, tandis que celui-ci jouera le rôle du sadique qui prendra plaisir à contrôler l’autre. Les scénarios varient en fonction des désirs de chacun et vont de l’idée d’attacher l’autre à la privation d’orgasme, à la fessée ou autres pratiques sexuelles sadiques, en passant par les griffures, les sucettes, les morsures, les caresses… Bien entendu, l’intensité de ces pratiques diffère grandement pour chacun d’entre nous. Il va de soi que la communication est importante lors de ces pratiques sexuelles, et il est primordial d’y aller à son rythme.

Le sadomasochisme «soft» constitue un moyen simple et tout en douceur de se laisser bercer dans cette danse de pulsions dominantes/dominées, sans pour autant recourir à la douleur physique.

«Le plaisir: Un jeu de pouvoir»

Plusieurs d’entre nous se demandent ce qui peut être si excitant dans le fait de s’adonner à ces jeux érotiques sadomasochistes. En réalité, ce jeu de pouvoir fait partie intégrante de nos vies, mais nous pouvons le jouer dans un but érogène. Il s’agit d’un moyen efficace d’extérioriser des envies, des pulsions ou une agressivité refoulée, dans lesquelles ces désirs seront bien accueillis par le/la partenaire et sans jugement.

Dans la soumission consentie, le fait de s’abandonner complètement à l’autre et de s’en remettre à l’inconnu peut s’avérer très excitant. C’est la perte totale du contrôle et le fait de laisser l’autre nous posséder qui fait céder les résistances psychologiques conscientes ou inconscientes. Ainsi, la personne soumise voit son plaisir augmenter rapidement face à l’imprévu, et permet de sortir de l’éternelle routine platonique.

Au contraire, dans la position de domination, nous éprouvons un vil plaisir à exercer notre pouvoir tyrannique sur l’autre. En effet, le fait de prendre l’ascendant sur autrui constitue un instinct propre à l’être humain. Le sadique qui tient le rôle de dominant ressentira une jouissance très forte à aller au bout de ses envies d’avoir le contrôle absolu sur le/la partenaire l’instant d’un moment.

Concrètement, la sexualité est le seul endroit où nous ne pouvons nous mentir. Il s’agit du lieu, pour chacun, où nous enfermons nos peurs, nos créations et notre fantasmatique érotique. On craint ainsi de révéler notre vrai soi lorsqu’on s’y abandonne complètement. Nous avons peur de découvrir que nous prenons plaisir à faire languir sexuellement notre partenaire lorsqu’il/elle est attaché(e). Il suffit parfois de folichonner ensemble pour augmenter les sensations, et de se laisser aller à ses pulsions. Autrement dit, à goûter aux irrésistibles pratiques sadomasochistes soft.

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