Le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, effectuait sa quatrième tournée régionale au Moyen-Orient le 5 janvier dernier. Cette tournée s’effectue dans un contexte régional très tendu et conflictuel depuis le 7 octobre 2023 entre Israël et le Hamas.
Les objectifs
Le chef de la diplomatie américaine est une nouvelle fois au Proche-Orient, dans l’espoir d’apaiser les tensions dans la région. C’est une séquence diplomatique ayant pour but d’éviter un embrasement régional du conflit entre Israël et le Hamas palestinien, proxy du hezbolah et de l’Iran avec la volonté d’œuvrer pour une paix durable. Il est évident que cette tournée américaine par le biais de son secrétaire d’État en Jordanie, Turquie, Qatar, Egypte, Israël avait pour objectif d’éviter l’embrasement et l’escalade de la guerre au Liban et en Mer Rouge avec les menaces des rebelles houtis sur le commerce international.
En Turquie, le chef de la diplomatie américaine dans une logique de profil bas avec le mal nécessaire (Turquie) va tenter d’obtenir d’Ankara une pression de plus en plus étroite sur les Iraniens à qui les américains ne peuvent pas parler directement.
En Jordanie, l’objectif central ici était de discuter des solutions à propos de l’après-guerre dans la bande de Gaza et d’obtenir une aide humanitaire et médicale à toutes les zones de la bande de Gaza.
En Égypte, il a sans doute été question du sort des otages, de l’aide humanitaire, mais principalement de l’axe ou corridor de Philadelphie, cher à Israël pour la suite de ses opérations dans la bande de Gaza.
Au Qatar, le sort des otages a de façon incontestable été évoqué en vue de leur possible libération et « les négociations sur un cessez-le-feu » potentiel. De plus, l’accent a été mis sur la pression que Doha devrait mettre sur le Hamas dans la mesure où il est l’intermédiaire privilégié du Hamas avec qui il entretien des relations étroites et/ou incestueuses.
En Israël, lieu de la clôture de la tournée diplomatique du chef de la diplomatie américaine, celui-ci a réaffirmé « le soutien indéfectible des États-Unis à l’État hébreu ». Il a été question de la transition dans le modus operandi de l’armée israélienne, de la protection des civils, du redéploiement des troupes de Tsahal dans le nord malgré la réticence de l’État hébreux sur la question.
Les solutions
À quelques mois de l’élection présidentielle aux États-Unis, il est clair que cette guerre entre Israël et le Hamas est une épine dans la configuration géopolitique et géostratégique du Proche-Orient en particulier et de ce fait, un casse-tête pour le président américain. Il faut souligner que le contexte électoral aux États-Unis n’est pas favorable à l’administration Biden qui aimerait voir l’arrêt des combats, des solutions et des plans de sortie de crise de la part d’Israël.
Des pistes de solutions ont été évoquées par le chef de la diplomatie américaine à l’instar d’une « solution régionale ». Elle pourra, à travers une approche régionale intégrée incluant tous les États de la région, ouvrir une voie vers un État palestinien qui devra lui-même améliorer sa gouvernance afin de s’auto-déterminer avec une autorité palestinienne forte et rénovée.
De plus, l’arrêt rapide des combats pour un retour des populations gazaouis sous réserve de la décapitation des capacités militaires du Hamas est l’une des solutions proposées par la diplomatie américaine. La libération et le retour à la maison des 136 otages dont 8 sont de nationalités américaines est entre autres autant de solutions préconisées par les américains.
Références
https://www.aljazeera.com/news/2024/1/9/blinken-tells-israel-to-avoid-further-civilian-harm-in-gaza