Le 4 mars prochain sera diffusé, sur ICI TÉLÉ et ICI TOU.TV, le documentaire Sages et Rebelles, réalisé par Claudie Simard. Ce documentaire met en lumière la pratique des sages-femmes au Québec.
Qu’est-ce qu’une sage-femme ?
À cause d’une légalisation qui se fut tardive, le métier de sage-femme reste encore incompris. Pour faire bref, une sage-femme, c’est un professionnel de la santé qui suivra la femme tout au long de sa grossesse et ce, jusqu’à 6 semaines après la naissance de l’enfant. Dans la majorité des cas, une seule sage-femme suivra la future mère. L’expérience est donc plus personnalisée, créant un lien de confiance entre la mère et l’aidant.e.
À propos de la réalisatrice
Claudie Simard, baccaulauréate à l’UQÀM en communications, a navigué dans le domaine du journalisme pendant 10 ans. Ses différents postes à Radio-Canada (journaliste, animatrice et cheffe d’antenne) lui ont permis de réaliser des reportages dans plusieurs régions québécoises. En 2020, elle tombe sous le charme du cinéma-documentaire et se lance dans la réalisation de ce premier film. Son accouchement traumatique en hôpital lui donne l’idée de parler du métier de sage-femme.
Résumé de Sages et rebelles
Le documentaire dévoile le quotidien de trois sages-femmes québécoises : Naoual Alazouer, Maude Lapointe et Valérie Leuchtmann. Elles expliquent tour à tour leur métier et les difficultés reliées à celui-ci. De plus, lorsque la caméra passe du côté de Leuchtmann, nous la voyons suivre de près la grossesse d’Alyson. Le processus de suivi est complet : on la voit tâter le ventre de la jeune mère, le travail qui précède l’accouchement, ainsi que leur suivi après la naissance du petit.
Un manque qui se fait sentir
Une des données mentionnées le plus souvent dans le documentaire est qu’au Québec, 4% des naissances sont prises en compte par des sages-femmes. Pourtant, en Colombie-Britannique, ce chiffre s’élève à 25%. Au Québec, ce sont 232 naissances qui surviennent chaque jour1. En 2021, au Québec, on comptait 230 sage-femme2. Avec ces chiffres, le manque critique de ces professionnels devient clair. Toutefois, seule l’UQTR offre ce cours en français au Canada, rendant la main-d’oeuvre rare, qui entre dans le marché du travail déjà exténuée.
Nécessité des sage-femme
Étant des professionnels de la naissance, leur expertise leur permet de réduire le nombre de complications. Selon la RFSQ, les pratiques sage-femmes permettent 4 fois moins de forceps, instrument ressemblant à des pinces utilisées pour sortir l’enfant. On compte aussi 8 fois moins de ventouses, pratique qui ressemble un peu à celle des forceps. Ces professionnels permettent également d’éviter 5 fois moins d’éposiotomies, entaille que l’on fait au vagin pour faciliter l’enfantement. De plus, les sage-femmes connaissent une baisse 2 fois plus grande qu’un accouchement en hôpital. Toutefois, la donnée la plus impressionnante reste une diminution de 70% de déchirures au 3e et au 4e degré3.
Bande-annonce
Si vous voulez en apprendre plus sur le métier de sage-femme, vous pouvez consulter la bande-annonce. Pour rappel, le premier documentaire de Claudie Simard sera disponible le 4 mars sur les ondes de Radio-Canada.
Sources
- https://statistique.quebec.ca/fr/communique/nombre-naissances-quebec-2021-retour-niveau-2019
- https://www.rsfq.qc.ca/.
- https://www.rsfq.qc.ca/statistiques/