«Soyez féconds, multipliez et remplissez la terre. Soyez la crainte et l’effroi de tous les animaux de la terre et de tous les oiseaux du ciel, comme tout ce dont la terre fourmille et de tous les poissons de la mer; ils sont livrés entre vos mains.» (Genèse 9, 1-2)
C’est ainsi que le christianisme consacre la supériorité de l’Homme sur la nature, qu’il subordonne le monde aux besoins dévorants de l’espèce humaine. L’historien Lynn Townsend White y décèle d’ailleurs les racines historiques de la crise écologique actuelle.
Pourtant, tous les peuples ne se plient pas au diktat occidental. En préservant leur mode de vie traditionnel, les autochtones échappent à la logique d’exploitation sauvage de la nature. Ils entretiennent davantage une relation de respect et de proximité avec le territoire. Ils intériorisent une vue d’ensemble du monde dans laquelle ils prennent eux-mêmes part. Il s’agit d’une vision cosmique, holistique, où se déploie un réseau de relations physiques et métaphysiques tendant vers l’harmonie et l’équilibre des choses.
Peut-être est-ce là, finalement, la manière la plus digne et la plus juste de vivre sur Terre?