«Mais non! Ce n’est qu’un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d’une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l’abri de la face qui ment.» – Charles Baudelaire
Nous vivons dans une société du spectacle qui se donne à voir. Les rôles joués ne sont que clichés et stéréotypes grotesques. On se donne des airs de ci et de ça en vivant en vain une vie sans éclat.
Les paupières arrachées et la rétine brûlée, nous sommes contraints d’assister en boucle aux inepties de la foule. Il ne semble y avoir aucune fuite possible, aucun refuge où se terrer en attendant que ça passe, parce tout indique que ça ne passera pas. Il y a de quoi devenir claustrophobe dans ce monde sans issu.
Pourtant, il existe bien un lieu d’authenticité en marge de cette mascarade burlesque, un lieu où les masques tomberont et les déguisements s’évanouiront, épurant l’Homme de ses artifices tape-à-l’oeil. C’est peut-être dans une cabane rustique, au creux de la forêt, que l’Homme retrouvera sa nature la plus pure.