
Le jeudi 25 septembre, le Regroupement d’artistes alternatifs trifluviens (RAAT) a invité le public trifluvien au Café-Bar Zénob pour une soirée conviviale. Sous la forme d’un micro ouvert et d’une table ronde, l’événement s’est déroulé de 17h à 19h. Cette rencontre visait à explorer la culture émergente en région et à mettre en lumière les défis auxquels font face les artistes alternatifs, tout en orientant l’échange vers des pistes d’action concrètes.
Qu’est-ce que le RAAT?
Le 1er septembre 2025, un nouveau collectif d’artistes voit le jour pour soutenir l’art alternatif et la contre-culture locale. Cette initiative citoyenne vise à rassembler, représenter et défendre les intérêts des artistes, tout en offrant un lieu dédié à la création, à la pratique et à la diffusion artistique. Lors de l’inauguration, les fondateurs ont insisté sur l’importance de mobiliser toute la communauté artistique, qu’elle crée ou consomme de l’art. D’ailleurs, un sondage accessible via un code QR distribué sur place, permettait de recueillir les besoins des artistes. Les résultats seront transmis aux élus municipaux en vue des élections de 2025.
« On n’a pas le gros bout du bâton, mais presque », a lancé un des membres cofondateur.
Le Raat invite aussi les travailleurs culturels à s’exprimer, valorisant la diversité des voix. Cette initiative pourrait devenir un véritable levier pour dynamiser la scène culturelle trifluvienne.
Une artiste impliquée
Installée à Trois-Rivières depuis 10 ans comme artiste, Gabrielle Pagé, membre du groupe RAAT, raconte son engagement dans le nouveau regroupement culturel. « Mon rôle est surtout visuel, j’assure l’affichage et la mise en place, mais je suis investie depuis le jour un. », explique-t-elle. Contactée par Jim, initiateur du projet, elle a aussitôt accepté de contribuer à ce projet inovateur, visant à rassembler des artistes.

L’objectif est de mettre en valeur la diversité culturelle de la ville, reconnue comme capitale de la culture et de la poésie. Le regroupement souhaite toucher tous les types d’arts. Ajoutons à cela que des fonds sont amassés et que ce financement participatif est destiné à appuyer cette initiative.
« On lance la balle très loin », souligne gabrielle.
Du Zénob au regroupement
« Je pense que j’ai créé un monstre », lance en riant Jim Giguère, cofondateur du Regroupement des artistes de Trois-Rivières (RAAT). Né d’une discussion sur Facebook, le mouvement a rapidement rassemblé musiciens, peintres, photographes, comédiens et amateurs d’art. L’objectif est simple, unir les forces créatives locales pour donner plus de place à la culture dans l’espace public et interpeller les élus.
La soirée au Café-Bar Zénob marquait une première rencontre officielle. Pour plusieurs, ce lieu chargé d’histoire artistique représente un symbole fort. « Je viens ici depuis mes 15 ans », raconte-t-il. Les organisateurs voient déjà plus loin que cette première étape. Ils souhaitent que le RAAT dépasse Trois-Rivières et devienne un tremplin pour la diffusion culturelle dans d’autres villes du Québec.
« Le but, c’est de rassembler et de se faire entendre », résume Giguère.
C’est ainsi, dans une table ronde à micro ouvert, que plusieurs voix du milieu artistique ont fait vibrer la place. Le gérant du Zénob, âgé de seulement 22 ans, qui est également éclairagiste, sonorisateur, musicien et poète, a ouvert la marche en prenant lui-même le micro. Il a été suivi par les membres du RAAT, des professionnels du graphisme, poètes, ainsi que par un candidat à la mairie de Trois-Rivières, fort de deux mandats comme conseiller municipal, venu affirmer son engagement envers la culture. Tous ont partagé un même constat; il manque de salles, de locaux abordables, et les coûts liés aux droits, à la traduction et à l’interprétation freinent la création.
Le RAAT, un nouveau collectif d’artistes à Trois-Rivières, rassemble la scène alternative pour défendre la culture émergente et créer un espace d’expression. Une première rencontre au Café-Bar Zénob a permis de discuter des enjeux artistiques et de mobiliser la communauté.