Cours, examens, travaux, réseau social, implications, emploi, situation financière; il semblerait que les étudiants universitaires soient des gens stressés.
Une étude réalisée en 2004 auprès de 6 200 étudiants canadiens de 1er cycle a évalué que près de 30% des répondants étaient considérés comme éprouvant un niveau élevé de détresse psychologique.
«Des étudiants entrent dans mon bureau et ils sont clairs : je suis stressé, je ne dors plus», témoigne l’infirmière clinicienne du Service aux étudiants de l’UQTR, Carole Mallette.
Une étudiante qui ne se considère pas trop stressée avoue tout de même : «C’est certain que je reste souvent réveillée très très tard […] et il y a aussi le fait que je voudrais faire 1 000 choses par jour et que je n’y arrive certainement pas toujours!»
Les causes
Selon une publication du ministère de la Santé et des Services sociaux, l’insomnie est un signe physique d’une détresse psychologique. Il y a aussi des signes cognitifs (difficulté à prendre des décisions, difficulté de concentration et d’attention), comportementaux (saute d’humeur, abus d’alcool, crises de larmes) et émotifs (irritabilité, anxiété). La présence d’un seul signe n’est toutefois pas alarmante.
Un article écrit par Sylvie Robidoux, psychologue au Service aux étudiants et paru sur Entête, le blogue de l’UQTR, identifie «les sources de stress les plus importantes de la vie universitaire comme étant la pression liée à la réussite scolaire, les craintes reliées à l’insertion dans le monde du travail, le manque de temps et la dépendance financière».
«Je suis stressé à cause des examens et des travaux de session qui doivent être remis bientôt. L’argent est aussi un facteur de mon stress», témoigne une autre étudiante souhaitant rester anonyme.
«Des étudiants entrent dans mon bureau et ils sont clairs: je suis stressé, je ne dors plus.» – Carole Mallette, infirmière clinicienne du Service aux étudiants de l’UQTR
À savoir si le stress augmente chez les étudiants avec les périodes de mi-session ou de fin de session, Carole Mallette croit que oui, «mais ils arrivent déjà stressés, fébriles, à l’université, parce qu’ils s’éparpillent. Alors aussitôt que s’ajoutent d’autres facteurs de stress, ils deviennent plus anxieux.»
Comment s’aider
Mme Mallette pense qu’il faut revenir à la base pour régler ces problèmes d’ordre psychologique: «La bonne vieille pyramide de Maslow : si les besoins primaires ne sont pas comblés, il est certain que ça ne va pas bien!» L’infirmière note ainsi le fait que les étudiants ne boivent pas assez d’eau.
Elle conseille fortement aux étudiants vivant du stress d’aller consulter un professionnel en psychologie du Service aux étudiants et «si le cas est très avancé, un bilan médical chez le médecin est aussi conseillé».