L’économie du pays : Que retenir de l’année 2025 sur le plan économique?

0
Publicité

L’année 2025 aura été marquée par un mot clé : ajustement. Après plusieurs années de chocs successifs — pandémie, inflation record, resserrement monétaire — l’économie mondiale a cherché un nouvel équilibre. La croissance est revenue, mais de façon inégale. Les tensions géopolitiques persistent, les marchés du travail se normalisent lentement et les gouvernements composent avec des marges de manœuvre plus limitées. Ce bilan économique de 2025 propose une lecture en trois temps : le contexte mondial, la situation canadienne, puis la réalité québécoise.

1. L’économie mondiale en 2025 : ralentissement maîtrisé, incertitudes durables

Carte du monde. Crédits: Capital FR

En 2025, l’économie mondiale n’est pas entrée en récession franche, mais elle a clairement ralenti. Les grandes banques centrales ont maintenu des taux d’intérêt élevés pendant une bonne partie de l’année afin de consolider la lutte contre l’inflation. Cette stratégie a porté ses fruits, mais au prix d’une croissance plus modeste.

Les États-Unis ont surpris par leur résilience. La consommation est restée solide, soutenue par un marché du travail encore robuste, même si les créations d’emplois ont décéléré. En Europe, la situation a été plus contrastée. L’Allemagne a continué de souffrir de la faiblesse industrielle, tandis que les pays du sud ont mieux résisté grâce au tourisme et aux services.

La Chine, de son côté, n’a pas retrouvé les rythmes de croissance d’avant la pandémie. Le ralentissement du secteur immobilier et la prudence des ménages ont pesé sur la demande intérieure, malgré des mesures de soutien ciblées.

Sur le plan mondial, l’inflation est globalement revenue vers des niveaux plus acceptables, mais elle demeure sensible aux chocs énergétiques et géopolitiques. Les conflits régionaux et la fragmentation du commerce international continuent de représenter un risque structurel pour les chaînes d’approvisionnement.

2. Le Canada en 2025 : entre stabilité macroéconomique et pression sur les ménages

Le Canada et la transition économique. Crédit : ronniechua / iStock

Au Canada, 2025 aura été une année de transition économique. Après un cycle de hausses de taux agressives, la Banque du Canada a adopté une approche plus prudente. Les taux sont restés élevés une bonne partie de l’année, ce qui a freiné l’investissement et le marché immobilier, sans toutefois provoquer un effondrement.

La croissance économique canadienne est demeurée modeste. Les exportations de ressources naturelles ont bénéficié de prix relativement stables, mais le secteur manufacturier a souffert d’une demande mondiale moins dynamique.

Le marché du travail a montré des signes de normalisation. Le taux de chômage a légèrement augmenté, surtout chez les jeunes et dans certains secteurs cycliques. Cette évolution a contribué à calmer les pressions salariales, aidant ainsi à contenir l’inflation.

Pour les ménages, le coût de la vie est resté un enjeu central en 2025. Même si l’inflation a ralenti, les prix élevés du logement, de l’alimentation et des services ont continué de peser sur le pouvoir d’achat. Les renouvellements hypothécaires à des taux plus élevés ont accentué la pression financière sur de nombreuses familles.

Sur le plan budgétaire, le gouvernement fédéral a dû jongler entre soutien ciblé et discipline fiscale, dans un contexte où la dette demeure élevée.

3. Le Québec en 2025 : résilience relative et défis structurels

Économie québécoise. Crédit : iStock/Pixabay

L’économie québécoise a affiché en 2025 une résilience relative comparativement à certaines autres provinces. La diversification de son tissu économique, notamment dans les services, l’aéronautique, les technologies et l’économie verte, a joué en sa faveur.

Le marché du travail est resté tendu dans plusieurs secteurs, malgré un léger ralentissement. La pénurie de main-d’œuvre, bien que moins aiguë qu’en 2022 ou 2023, demeure un frein à la croissance pour de nombreuses entreprises. L’immigration économique continue d’être un levier important, mais son intégration rapide au marché du travail reste un défi.

Le secteur immobilier québécois a connu un net refroidissement. Les mises en chantier ont ralenti, et la hausse des taux a limité l’accès à la propriété. Toutefois, la pression sur le marché locatif est demeurée forte, notamment dans les grands centres urbains.

Sur le plan des finances publiques, le Québec a poursuivi ses investissements dans les infrastructures, la transition énergétique et les services publics. Ces choix soutiennent l’activité économique à court terme, mais soulèvent des questions sur la soutenabilité à long terme dans un contexte de vieillissement de la population.

Conclusion : 2025, une année de consolidation plus que de relance

En résumé, 2025 n’a pas été une année spectaculaire sur le plan économique, mais elle a joué un rôle clé de consolidation. L’économie mondiale a évité le pire, l’inflation a été largement maîtrisée et les bases d’un nouveau cycle se dessinent.

Au Canada comme au Québec, les défis demeurent bien réels : productivité, logement, finances publiques et adaptation démographique. L’année 2026 s’ouvre donc avec un certain optimisme prudent, mais aussi avec la conscience que les équilibres économiques restent fragiles.

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici