Depuis le 23 septembre dernier, l’exposition artistique L’empreinte Riopelle : poésie de la nature est ouverte pour le public au Centre d’exposition Raymond-Lasnier au centre-ville de Trois-Rivières. Elle a pour but de rendre hommage à l’un des plus grands peintres au Canada.
Un artiste de la métropole
Jean-Paul Riopelle est né à Montréal le 7 octobre 1923 et s’est éteint à Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues le 12 mars 2002. D’abord destiné à une carrière en architecture, il débute son parcours artistique dans les années 1940. Rapidement, il s’associe au mouvement des Automatistes (Mouvement artistique qui accorde une plus grande valeur à l’approche intuitive de l’expérience non représentative grâce à l’utilisation des outils psychanalytiques.) et il signe le Refus global.
Tout au long de sa carrière artistique, il s’est promené entre Paris et le Québec. Il réussit à décrocher sa première exposition solo en 1949 à la galerie Nina Dausset à Paris. En 1953, il connaît un immense succès lorsqu’une grande portion de ses réalisations artistiques est achetée. Par la suite, New York, Venise et même le Brésil connaissent son nom. Pourtant, il n’a jamais abandonné le Québec. Vers la fin de sa vie, il est revenu mettre les pieds sur sa terre de naissance pour y être enterré.
100 ans à célébrer
C’est pour le 100e anniversaire de naissance de cet artiste canadien que Culture Trois-Rivières, en collaboration avec la fondation Riopelle et le Festival international de la poésie, a décidé de lui faire honneur. L’exposition L’empreinte Riopelle : poésie de la nature rassemble différentes œuvres de différentes collections du peintre, graveur et sculpteur. L’estampe est le principal médium de cette exhibition. Les deux salles d’expositions accueillent, au total, environ une vingtaine d’œuvres qu’il a produite.
Au travers de ses créations, il est possible de voir son évolution, ses différentes techniques et ses nombreuses inspirations qui sont très variées. Également, un magnifique clin d’œil a été fait à la ville de Trois-Rivières, la capitale de la poésie. En effet, une section complète est dédiée à des poètes de la région. Ils avaient pour mission d’écrire des poèmes sur les différentes œuvres de Riopelle. De plus, cet ajout fait un deuxième clin d’œil au mouvement des Automatistes, qui s’est étendu sur plusieurs disciplines dont la poésie.
Reconnaissance internationale = aimé de tous ?
Il est difficile de plaire à tout le monde, surtout dans le domaine des arts. C’est un milieu énormément subjectif sur le plan de l’appréciation. Certaines personnes pourraient passer des heures devant un tableau tandis que d’autres peuvent passer devant sans même le regarder. Cela étant dit, il est préférable d’avoir une opinion nuancée pour réussir à donner l’heure juste sur une création artistique.
Cette exposition est très abstraite. Donc, le choix de tableaux pourrait ne pas plaire à tous puisqu’ils sont difficiles à interpréter. Cependant, il est vraiment intéressant d’apprendre sur les différentes techniques que l’artiste a utilisées. La lithographie est une technique qui a une grande place dans cette exposition. Comprendre comment il a mis de la matière grasse sur une pierre pour ensuite y déposer le papier et en ressortir une œuvre est fascinant. La section sur la poésie est également intéressante. Elle fournit un aspect un peu plus concret au travers de tous les tableaux et elle peut aider à mieux les interpréter.
L’empreinte Riopelle : poésie de la nature est gratuite et ouverte au public jusqu’au 3 décembre 2023 du mardi au dimanche. Il est également possible de faire un atelier artistique en famille. Comme quoi, malgré tout, l’art s’adresse et est pour tous.
