Cette semaine, le Journal Zone Campus a lancé son concours de poésie ouvert à toute la communauté étudiante. Des textes poétiques de toutes sortes sont attendus par l’équipe de la rédaction. J’ai hâte de lire tous ces textes, puisque la poésie pour moi, c’est une passion. J’adore en lire, en écrire, mais pour d’autres, cela semble si… compliqué, voire même incompréhensible. Cela m’amène à quelques questionnements que beaucoup de personnes se posent face ce genre littéraire si adoré, mais si détesté : la poésie. J’aborderai avec vous trois préjugés envers la poésie que je trouve qu’on entend souvent aujourd’hui. Partons à la démystification des préjugés envers la poésie!
Préjugé numéro 1 : La bonne et la mauvaise poésie
C’est une affirmation que l’on entend souvent. Habituellement, les gens qui ne lisent pas ou peu de poésie affirment qu’ils ne lisent qu’un seul type de poésie en particulier. Ces derniers trouveraient certains styles moins bons que d’autres et les classeraient en une forme de hiérarchie. Mais, soyons clair : il n’y a pas de bonne ni de mauvaise poésie! Il en a seulement pour tous les goûts! Il y a autant de styles de poésie que de lecteurs de ces différents styles.
Par exemple, il y a des amateurs de poésie classique qui sont du genre à idolâtrer Charles Baudelaire et Émile Nelligan, mais qui ne sont pas du tout adeptes de poésie contemporaine. Pour ces gens, les poèmes doivent rimer et suivre certaines règles de la poésie classique. Ils n’aiment pas nécessairement le vers libre. Mais ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas particulièrement la poésie contemporaine que c’est nécessairement mauvais!
Un conseil pour vous chers lecteurs : ne vous contentez pas du style que vous aimez. Mais essayez différents styles, car si vous n’avez pas aimé un recueil en particulier, cela ne veut pas dire que vous n’aimeriez pas les autres recueils et poèmes contemporains!
Préjugé numéro 2: « La poésie, c’est pour les filles! »
Malheureusement, c’est une autre phrase souvent entendue et empreinte de préjugés. Pourquoi certaines personnes diraient cela en 2023? Et bien, car ceux-ci peuvent croire que la poésie, c’est un genre destiné à un public féminin. C’est peut-être parce que la poésie est liée aux émotions et qu’un autre préjugé de la société est que les femmes seraient plus émotives que les hommes. Mais, tout le monde ressent des émotions et peut se sentir concerné par un poème touchant sa réalité. Mais même si c’est une femme qui écrit de la poésie, ses textes poétiques peuvent être lus et compris par tous, et non uniquement par des lectrices. Alors, ne perdez pas de temps et allez dévorer un recueil de poésie en laissant tomber ce préjugé!
Préjugé numéro 3: « La poésie, c’est incompréhensible! »
Les phrases suivantes: « Je ne comprends pas la poésie, donc je n’en lis pas! » ou bien « C’est trop difficile de comprendre les métaphores et je n’aime pas en lire! » sont quelques exemples du fameux préjugé : la poésie, c’est quelque chose d’incompréhensible! C’est sûr qu’en tant que lecteur et lectrice, on ne se trouve pas dans la tête de l’auteur et on ne peut pas se mettre à sa place. Certaines métaphores sont faciles à comprendre, mais d’autres peuvent être plus dures à déchiffrer.
Dans ce cas, il faut pouvoir interpréter le texte à sa manière. La poésie, ce n’est pas comme un roman, car ça ne suit pas le schéma narratif. Le but premier de la poésie est de faire passer un message et de transmettre des émotions à celui ou celle qui lit le poème. Donc, tant que l’on ressent les émotions que le texte tente de nous transmettre, on peut dire que l’on comprend la poésie.
Il faut éviter les préjugés que l’on peut avoir face à la poésie. Ce n’est pas vrai qu’il y a de la bonne et de la mauvaise poésie, puisqu’il existe plusieurs styles qui sont tous uniques et appréciables! De plus, croire que la poésie n’est destinée qu’aux filles, c’est faux! Tout le monde peut l’apprécier et peu importe son âge! Et même s’il peut être ardu de déchiffrer certains textes poétiques, il faut savoir l’interpréter à sa façon, même si on ne comprend pas le texte d’un ou d’une poète en particulier. Donc, vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas lire de la poésie ou en écrire!
Et si vous voulez écouter de la poésie contemporaine, je vous donne rendez-vous le 11 avril en formule 5 à 7 à la Chasse-Galerie pour une soirée poésie à micro ouvert!
