Qui nous informe?
Le 4 septembre dernier, j’assistais à l’événement «Je soutiens mon journal» pour la survie de la presse régionale. Les problèmes économiques du Groupe Capitales Médias mettent en péril l’existence de six journaux régionaux. J’en ai profité pour me poser la question suivante: «qui est-ce qui nous informe?»
Les sources d’informations tendent à se polariser. D’un côté, nous avons des empires médiatiques, à l’intérieur desquels règne la convergence, la ligne éditoriale, avec au final, un monopole. D’autre part, il y a de plus en plus de moyens, plus ou moins alternatifs, de s’informer, comme les pages Spotted, les blogues, les canaux YouTube, les publications Facebook et toute la ribambelle d’influenceur.se.s. Peu importe le médium, les personnes qui les utilisent n’ont jamais de comptes à rendre à qui que ce soit concernant la véracité des faits, ni de leur portée.
Clickbait
Ces deux pôles de l’information partagent un élément marketing des plus malsain, le sensationnalisme. Lire ces articles, écouter ces émissions, ou encore pire, regarder la section des commentaires, recrée drôlement l’ambiance d’un match de catch. Je parle bien de ces combats de «lutte», que tout le monde (j’ose croire) sait truqués.
J’en conviens que la presse régionale a un travail d’introspection à faire. Mais elle reste un bon moyen de s’informer sur ce qui se passe dans notre région. De plus, les citoyen.ne.s peuvent participer activement en publiant des lettres ouvertes.
Le danger est bien réel; à force de perdre nos médias, nous risquons de nous retrouver avec une machine toute-puissante, nous proposant sa vision du monde, ou encore, avec des influenceur.se.s, un peu louches, qui essaient de nous vendre un produit, quand ce n’est tout simplement pas la haine de l’autre.
Nous sommes constamment bombardé.e.s d’informations, parfois contradictoires. Il est donc, plus que jamais, important de se demander qui est-ce qui nous informe et dans quel but?