Long week-end du court: Dans le «court» des grands

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Alexandre Dostie, poète et cinéaste trifluvien, remporte les honneurs avec son premier court-métrage Mutants . Photo: Gracieuseté
Alexandre Dostie, poète et cinéaste trifluvien, remporte les honneurs avec son premier court-métrage Mutants . Photo: Gracieuseté

C’est les 24, 25 et 26 septembre derniers que s’est tenue la 3e édition du Long week-end du court à Trois-Rivières. Après seulement quelques années d’existence, l’événement attire chaque année un nombre grandissant de visiteurs aux goûts variés. Comblant désormais la plus grande salle de 120 places du Cinéma Tapis Rouge, les organisateurs étaient heureux de voir l’engouement grandissant pour l’art du court-métrage dans leur région.

Trifluvien en tête d’affiche

Cette année était caractérisée par la projection d’un court-métrage régional loin d’être banal. En effet, l’organisateur de l’événement et poète trifluvien Alexandre Dostie présentait, lors du volet des films régionaux, son premier court-métrage Mutants . Ce film de 16 minutes et 16 secondes met en scène, en 1996, un jeune garçon préadolescent, confronté à vivre sa première histoire d’amour. «Par mon film, je voulais juste avertir les jeunes pour leur dire que quand on embrasse pour la première fois, on pense que tout va devenir beau et joyeux, mais au fond, non! C’est le début des problèmes», lançait au public le Trifluvien, originaire de la Beauce, avec une pointe d’humour.

L’ambiance vécue dans le petit café était unique alors que les participants se sentaient intimement liés de vivre les mêmes malaises volontairement provoqués par les projections.

Le contexte rural, ponctué d’un langage québécois caricaturé par la région de la Beauce au Québec, distingue la création. «Quand on pense à la Beauce, on se dit tous que c’est laid et qu’il n’y a pas grand-chose à voir, mais pour moi, c’est tout le contraire. C’est riche de personnages et de contrastes qui m’inspirent» mentionne le jeune cinéaste. Son inspiration l’a en effet mené loin, puisqu’il a remporté les honneurs lors du prestigieux Festival international du film de Toronto. Mutants  a été acclamé par la critique en remportant, parmi 75 autres projets, le Prix du meilleur court-métrage canadien. Le Trifluvien se dit très heureux du chemin parcouru, considérant les trois années consacrées à l’écriture du texte. Il stipule même que Mutants  a fait de lui une meilleure personne.

Du court-métrage «trash»

Au-delà de la tête d’affiche, le Long week-end du court proposait une foule d’autres projections. Le volet régional a permis au public de découvrir d’autres talents qui sont, sans contredit, forts de leur présence. Le volet international était également riche de découvertes tout comme la première édition du volet «trash» présenté au Café Frida. Brun Nuit: La veillée qui tache  présentait une série de courts-métrages pour public averti. En effet, les projections étaient à la fois perturbantes et surtout éclatées. L’ambiance vécue était unique; les participants se sentaient intimement liés de vivre les mêmes malaises volontairement provoqués par les projections.

«Par mon film, je voulais juste avertir les jeunes pour leur dire que quand on embrasse pour la première fois, on pense que tout va devenir beau et joyeux, mais au fond, non! C’est le début des problèmes.» -Alexandre Dostie.

Le festival a aussi organisé une rencontre exclusive avec Stéphane Lafleur, cinéaste et musicien du groupe Avec pas d’casque, pour discuter convivialement de son parcours et des étapes qui l’ont mené à la réalisation de ses projets artistiques.

Les volets québécois et international se sont succédé dans l’après-midi du 24, en plus d’une carte blanche offerte à Mike Plante, programmeur pour Sundance Film Festival. Monsieur Plante a offert son meilleur répertoire de courts-métrages américains avec un concept d’actualité: Make Trois-Rivières great again.

Pour terminer ce festival en beauté, David Leblanc a présenté en primeur son défi réalisé en 48 heures. Selon des contraintes de temps, de matériel, de personnages, de genres, de lieux et de situations, le cinéaste a dû se lancer rapidement en processus de création et de réalisation pour présenter officiellement son court-métrage d’un film parfait durant 3 minutes et 33 secondes.

Le Long week-end du court est encore jeune, mais très attaché à une demande qui semble sans cesse grandissante pour cette forme d’art et de création. Une troisième édition qui ressort forte de son succès, et qui sera attendue avec impatience dès l’an prochain.

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