Louis-Philippe Gingras au café-bar Zénob: Le cerveau multicolore

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Louis-Philippe Gingras accompagné de Dany Placard et de Mathieu Vézieau. Photo: M. Lortie
Louis-Philippe Gingras était au Zénob le 5 avril dernier. Photo: M. Lortie

Trois-Rivières a accueilli pour la première fois l’artiste abitibien et sa guitare, Louis-Philippe Gingras, au café-bar Zénob le samedi 5 avril dernier. L’artiste présentait son spectacle Traverser l’parc, tiré de son dernier album lancé à l’automne.

Cowboy nonchalant dans l’âme, c’est un attachant personnage moustachu qui présente un mélange francophone de chansons aux sonorités hétéroclites, à base de country et au rendu plutôt rock.

Livrées avec une intensité sans compromis, ses pièces font rire ou pleurer, la plupart du temps les deux en même temps. Quand on sait que l’artiste vit avec un diagnostic de bipolarité et que son dernier album a été écrit dans une période où il était psychologiquement instable, on comprend davantage la profondeur de ses textes et les antipodes qui s’y côtoient.

Authentique et vibrant, accompagné de Dany Placard et de Mathieu Vézieau, il présente un mélange de «folk Neil Youngesque, de rock grungy et de sentimental songs».

La pièce Tigre géant a été présentée en primeur au public dans l’intimité du Zénob, alors que cette nouveauté ne se retrouve sur aucun album pour le moment.

Louis-Philippe a certainement cette énergie de «bon gars» qui donne tout ce qu’il a sur une scène, ne laissant pas indifférent.

Album Traverser l’parc

C’est un album qu’il faut écouter et réécouter pour l’apprécier à sa juste valeur, jusqu’à rester accroché dans nos oreilles. Écrit avec candeur, simplicité, humour et esprit, il propose un mélange de country, de folk et de rock, dans un style rappelant «Johnny Cash, Neil Young, Plume et Desjardins».

Depuis la parution en juin 2012 de son maxi Salut Man, une réalisation de Dany Placard, l’auteur-compositeur-interprète Louis-Philippe Gingras parle de quête de sens et de mets chinois, dans une langue crue et vraie.

Beaucoup de lumière sur ce disque, et pourtant, sous les rengaines de Gatorade («Gatorade j’veux qu’tu m’aides, y’a du monde dedans ma tête, Gatorade j’ai le cerveau multicolore»),  de Fortune Cookie et de parties de chasse (Buck Saw), se cachent les tourments de la dépression. Et plutôt que de s’affaisser en solitaire, il a choisi de dompter l’imaginaire sauvage par l’humour, en 14 chansons.

Abitibien actif

Guitariste jazz à l’origine, l’Abitibien a principalement été actif dans les dix dernières années sur la scène jazz montréalaise avant de se lancer dans un projet solo.

Cowboy nonchalant dans l’âme, c’est un attachant personnage moustachu qui présente un mélange francophone de chansons aux sonorités hétéroclites, à base de country et au rendu plutôt rock.

Son minidisque Salut Man lui a valu six prix au Festival en chanson de Petite-Vallée en 2012. Il retournera en Gaspésie cet été à titre d’artiste invité.

La cause des troubles psychotiques

Louis-Philippe Gingras est depuis peu le fier porte-parole de l’Association québécoise pour les premiers épisodes psychotiques (AQPEPP), ayant lui-même un diagnostic de bipolarité qui teinte ses textes et sa musique.

Pour plus d’informations ou pour l’achat de l’album en ligne au cout de 10$: louis-philippegingras.bandcamp.com.

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