C’est dans une atmosphère vindicative que s’ouvre la soirée de lundi soir au 1012 avec la LUITR. Une vingtaine de personnes sont présentes pour assister à la revanche. Si on se rappelle bien, la semaine dernière, le match s’est conclu par la marque de 9-5 et s’est soldé par la victoire des Oranges. Les deux équipes sont prêtes.
C’est dans cette atmosphère de vengeance que les animateur.trice.s Mathieu Plante et Charlee Larouche vont user avec finesse de l’art de la blague afin de dynamiser le public pour toute la soirée. Déjà dans les premiers moments du match, l’ambiance est rapidement dominée par Francis Dugré-Lampron, qui assit son autorité par son charisme, son humour et sa rigueur.
Les Bleus sont composés de : Gabriel Lecompte (Capitaine), Sophie Béland, Laurence Gaudreault et Félix-Antoine Aubé-Lechasseur. Les Oranges eux, sont composés de : Frédérik Simon (Capitaine), Véronique Juteau, Phillipe Drolet et Frédérick Laferrière.
Un début chaud et des thèmes actuels
La première improvisation, sous le thème de sans connexion, vient soulever tout avec humour les problèmes de communication de notre époque. Dans cette improvisation mixte, les personnages joués par Phillipe Drolet et Sophie Béland se courtisent à travers l’écran, et réaliseront en cours de route qu’ils sont finalement dans la même pièce. Dès l’ouverture, Béland souligne son jeu avec des répliques fameuses : « Ta ponctuation sonne bien » ou bien en usant du très actuel « OK boomer ». L’atmosphère s’annonce pour être chaude, alors que le premier match est déclaré comme nul.
Cacophonie hispanophone
Le match continue avec quelques interprétations mémorables. Notamment celle sous le thème Confiance et méfiance. Dans cette longue interprétation où les contraintes s’empilent, les personnages commencent tranquillement leurs dialogues pour finir dans une cacophonie hispanophone qui relie tous les joueur.euse.s. On y retrouve notamment le personnage d’un père (Frédérick Simon) qui juge son fils (Félix-Antoine Aubé-Lechasseur) qui est en train de jouer à la Nintendo DS, en lui disant que « Dans mon temps on passait le temps avec une orange ».
Les personnages se multiplient dans cette improvisation, avec des moments marquants comme le monologue sur le temps de Phillipe Drolet, à qui Laurence Gaudreault spécifie l’arrivée d’un train pour la vie; par Béland qui chante des chansons de Disney et par Lecompte et Gaudreault qui finiront par chanter et à se promener tel un train pendant la finale déchirante (je crois? Je ne connais pas bien l’espagnol) entre le père et le fils. Ce round sera qualifié d’exotique par les animateur.trice.s de la soirée.
Des brigandes, des chants religieux et des héroïnomanes
L’humour se fait plus varié que la dernière fois, mais certaines impros se font légèrement grivoises et taboues comme la semaine passée. Moment fort, on peut parler du personnage de Félix-Antoine Aubé-Lechasseur qui se coince les parties génitales dans une fermeture éclair, le tout sur la piste sonore célèbre de Mad World.
D’autres personnages marquants se succèdent, notamment les brigandes jouées par Béland et Gaudreault, qui viennent paraphraser notre John the Wolf avec leur : « on prend le cash et on court ». Ou bien Drolet, qui vient incarner métaphysiquement Dieu, en se plaçant en commentateur du suicide. Les deux héroïnomanes et la gérante de Wal-Mart, Jocelyne (Frédérick Laferrière) se place aussi comme des personnages clés, surtout lorsque leurs délires sont soutenus par les chants religieux de Béland et Gaudreault, interprétant Ave Maria et Carmina Burana.
La soirée fut haute en couleur et en finesse. Malgré tout, ce sont les Oranges qui ont une fois de plus raflé la victoire avec 11 points, contre 5 pour les Bleus. Les étoiles du Match sont : Laurence Gaudreault pour les Bleus, Frédérik Simon chez les Oranges (malgré son expulsion) et l’étoile de l’arbitre fut décernée à Frédérick Laferrière.
Ne manquez pas, la semaine prochaine, le prochain match qui opposera les Rouges aux Verts… Même heure, même place!