La chanteuse folk rock Kandle était de passage à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la culture de Trois-Rivières le jeudi 27 février dernier. Au menu: la flamboyance du folk rock progressif.
En plus de son premier maxi, la chanteuse originaire de Vancouver a présenté au public son nouvel album In Flames, disponible peu après sa prestation en sol mauricien, soit le mardi 4 mars dernier. Ce fut un moment pour découvrir et apprécier ses nouvelles créations, et non pour célébrer ses chansons plus anciennes.
La formule cabaret que permet la salle Louis-Philippe-Poisson était adaptée aux chansons de la jeune musicienne, puisque la trentaine de spectateurs a eu droit à du folk rock de grande qualité dans une ambiance feutrée. Par contre, certaines chansons de son répertoire étaient tout de même entrainantes, et la mince foule avait véritablement envie de s’agiter.
Nouvel album pour Kandle
Affirmer que Kandle est née dans la musique va de soi, puisqu’elle est la fille de Neil Osborne, le leader de 54-50, groupe rock canadien populaire dans les années 1980. Les influences paternelles sont palpables dans la musique de Kandle, car on y retrouve ces riffs de guitare électrique qui ont fait tabac par le passé. Certaines chansons, comme Demon, présentent une franche guitare acoustique qui fait contraste avec le son rock de ces années mythiques.
Son nouvel album In Flames n’en fait pas abstraction, car il conserve ce son industriel et électrique hérité de ses influences paternelles tout en s’inscrivant dans la continuité de son maxi paru en 2012. La jeune chanteuse a visé juste avec ce titre, car on a réellement l’impression que vont jaillir, par moment, des flammes de ses airs de guitares endiablés. Les thèmes demeurent sombres et vont de pair avec cette musique psychédélique. La chanson Control Me fait foi de la grande tristesse que véhicule la musique de la jeune demoiselle de 23 ans. Toutefois, il est impossible d’oublier la voix plaintive et féminine de Kandle qui enflamme l’album.
La formule cabaret que permet la salle Louis-Philippe-Poisson était adaptée aux chansons de la jeune musicienne, puisque la trentaine de spectateurs a eu droit à du folk rock de grande qualité dans une ambiance feutrée.
Un parcours pancanadien
La jeune musicienne est originaire de Victoria en Colombie-Britannique. Elle a fait partie du band Blue Violets avec sa sœur alors qu’elle étudiait la photographie à Toronto. Il y a trois ans, elle est déménagée à Montréal après que son ami Sam Goldberg de Broken Social Scene lui donne envie d’y habiter, tout en collaborant à la fabrique de son maxi, son premier projet musical solo. C’est à Montréal que s’est réellement lancé sa carrière, car elle y a trouvé son imprésario, Anthony Ayotte, et y a rencontré le musicien Emmanuel Éthier et le promoteur Julien Aidelbaum, ce qui lui a permis de jouer en première partie pour Béatrice Martin, alias Cœur de Pirate. C’est un parcours sinueux qui lui a permis de traverser l’entièreté du territoire canadien. La suite des choses semble plutôt rose pour la jeune musicienne qui a définitivement la musique dans le sang.