Marche démarche manœuvre: Table ronde de la BNSC

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La thématique de l’édition 2022 de la Biennale nationale de sculpture contemporaine sera Marche démarche manœuvre; ce même thème était de mise pour la table ronde du 18 novembre dernier. Crédit: Gracieuseté

Le jeudi 18 novembre dernier, à partir de neuf heures le matin, avait lieu la Table ronde de la Biennale nationale de sculpture contemporaine (BNSC). Empruntant le thème de l’édition à venir, soit Marche démarche manœuvre, la Table ronde a permis de rassembler diversEs acteurs et actrices du milieu artistique québécois et international afin de présenter une série de conférences.

« Avec ces manœuvres, les artistes pourront imaginer autrement le monde: revendiquer des possibles, renégocier nos conditions de vie, redéfinir nos rapports. »

Mettant la table pour la 10ième édition de la BNSC qui aura lieu du 23 juin au 9 septembre 2022, la journée de conférences, qui se déroulait au Centre Intégré en Pâtes et Papiers de l’UQTR, a donné parole à plusieurs invitéEs de façon à ouvrir la discussion sur les démarches qui caractérisent les pratiques sculpturales contemporaines.

Marche, démarche et manœuvre

La journée, qui était offerte en collaboration avec la Galerie R3 de l’UQTR, a d’abord commencé avec un court discours d’ouverture d’Audrey Labrie, directrice artistique de la Biennale, où elle remerciait les participantEs d’être présentEs et partageait son enthousiasme à l’assemblée. Ensuite, Daniel Fiset, commissaire invité pour l’édition 2022, a offert une conférence où il expliquait la pertinence d’adopter une thématique axée sur les démarches artistiques actuelles des sculpteurs et sculptrices.

« J’aimerais voir comment ces multiples définitions de la manœuvre nous aide à penser les liens entre les institutions, quelles soient artistiques ou politiques, et le lien entre les artistes et les œuvres qu’ils et elles produisent » – Daniel fiset

Par la suite, c’était au tour de Sheena Hoszko, artiste sculpteure et organisatrice anti-prison, de prendre la parole pour présenter son parcours, mais également l’exposition qu’elle compte mettre sur pied pour la prochaine édition de la BNSC. Hoszko, qui s’est toujours intéressée aux rapports de pouvoir liés aux expériences incarcérales, qu’il s’agisse d’empreintes psychologiques, géographiques ou architecturales. En 2022, elle occupera la Vieille Prison de Trois-Rivières pour poser la question suivante aux spectateurs et aux spectatrices: Sachant que l’incarcération d’une seule personne coûte des centaines de milliers de dollars annuellement, comment pourrions-nous utiliser cet argent différemment? Dans un franglais qui démontrait une belle ouverture de sa part, Hoszko a ouvert une discussion avec les participantEs pour entendre leur point de vue sur le sujet.

En fin d’avant-midi, c’est l’artiste mexicain Carlos Amorales qui, via l’entremise de la plateforme Zoom, s’est joint au panel d’invitéEs. Après avoir fait visionner son projet Life in the folds, Amorales a offert une courte présentation, dans un excellent anglais, où il exprimait ses propres conceptions de la sculpture contemporaine et de son œuvre.

Visions d’aujourd’hui

L’artiste Sheena Hoszko à la table ronde du 18 novembre 2021. Crédit: Laura Lafrance

En après-midi, André-Louis Paré, directeur de la revue Espace art actuel, Edith Brunette et François Lemieux, artistes et chercheurEs montréalaisEs, ainsi que Carmen Papalia, artiste de l’infiltration et de la manœuvre, se sont succédéEs pour ajouter leur voix et leur pensée à la discussion.

Audrey Labrie, directrice artistique, se dit bien contente de la journée qu’elle qualifie de « réussite sur toute la ligne ». Selon elle, « le niveau des présentations, la profondeur des discours, la qualité des questions du public nous font croire que cette initiative est plus essentielle pour placer les base réflexives de la thématique de la 10e biennale nationale de sculpture contemporaine. »

Bien qu’il faille encore attendre quelques semaines avant d’en savoir plus sur la programmation complète, cette journée Table ronde donnait un avant-goût des thèmes abordés dans la prochaine édition de la biennale. Pour ceux et celles qui n’ont pas pu être présentEs, il sera possible dans les prochains jours de visionner la Table ronde en différé sir les réseaux sociaux et le site Internet de la BNSC.

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