
La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a pris la parole dans un discours devant la tribune des Nations Unies à New-York le 10 septembre dernier. Elle a eu l’opportunité de donner la voix du Canada à plusieurs dirigeants du monde.
Les sujets abordés
Prenant la parole lors de la 79ème assemblée générale de l’ONU ouverte le 10 septembre 2024, Mélanie Joly a abordé des enjeux cruciaux de la scène internationale. En effet, la question de la sécurité mondiale, la situation critique du Moyen-Orient, les changements climatiques, le multilatéralisme et les droits humains sont autant de sujets abordés lors de son discours.
Sur la question de la sécurité mondiale, l’accent a surtout été mis sur les sujets sécuritaires actuels comme la guerre entre Israël, le Hamas et le Hezbollah libanais et la montée des tensions géopolitiques et géostratégiques dans le monde et dans la région. La situation au Moyen-Orient, selon Mélanie Joly, demande un cessez-le feu entre Israël et le Hamas, mais également avec le Hezbollah. C’est dans cette perspective qu’elle déclare que « des Palestiniens innocents, des femmes et des enfants, ne peuvent pas payer le prix de la défaite du Hamas. Il faut y mettre un terme ».

De plus, la question des changement climatiques est aussi un sujet central. En effet, la position du Canada donnée par Mélanie Joly marque un point d’honneur sur l’urgence de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et du rôle joué par Ottawa à travers des engagements financiers et des initiatives écologiques.
En outre, la ministre a aromatisé son discours avec une saveur féministe s’accordant avec le thème du débat même de cette 79ème assemblée générale de l’ONU. Sur la question des droits humains, prenant publiquement exemple sur sa mère, elle rappelé que des générations de femmes avaient luttées avec « acharnement » pour défendre l’égalité des droits. Elle a également insisté en disant que « faire partir de notre génération signifie que nous devons consolider les progrès réalisés au fil du temps et lutter contre ceux qui tentent de les faire reculer ».
Les autres rubriques
La ministre en effet, a rappelé d’emblée que l’ONU demeure actuellement « un forum unique, qui nous permet de nous rassembler et de nous parler, sur un pied d’égalité et pour tenter d’aplanir nos divergences qui sont profondes par la discussion et la recherche du consensus ». De cette déclaration, il semble clair que la position d’Ottawa sur la scène internationale est en faveur du dialogue franc et sincère entre les États, qui est un gage d’une paix durable.
De plus, elle a réitéré la position du Canada sur les sujets comme l’Ukraine, Haïti et les peuples autochtones. Sur la question ukrainienne, la position du Canada est sans équivoque sur le soutien à Kiev. Il est et restera sans faille. Dans cette optique, elle déclare que « le Canada ne renoncera pas à son soutien à l’Ukraine » et dans la foulée, elle annonce que le Canada sera l’hôte d’une conférence internationale sur l’Ukraine avec la Norvège. Elle aura lieu les 30 et 31 octobre et portera sur la dimension humaine de la formule de paix en 10 points.
Concernant Haïti, elle a solennellement remercié la CARICOM et le Kenya pour le « rôle essentiel » qu’ils apportent dans ladite crise des gangs. Elle a ensuite insisté sur la nécessité absolue d’une mission multinationale de soutien â la sécurité en Haïti. Enfin, sur la question des peuples autochtones, elle a souligné l’importance capitale de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation qui est une manière pour Ottawa de reconnaître et de commémorer les peuples autochtones. Ainsi, elle a déclaré officiellement que « nous reconnaissons la douleur causée par des décennies d’abus, de négligence et de racisme. C’est l’occasion pour nous de nous engager à faire mieux et à réparer les erreurs du passé afin d’aller de l’avant, ensemble ».
Références
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2108564/discours-agnu-onu-melanie-joly-liberte-feminisme-canada
https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/international-summit/2024/09/24-30