Le jeudi 3 octobre dernier avait lieu le vernissage d’un projet artistique inusité, c’est-à-dire le vernissage de l’exposition Mosaïques urbaines – Mosaicos urbanos dans le Corrid’Art du pavillon Ringuet, situé derrière la cafétéria. C’était l’aboutissement d’un projet de longue haleine qui en a valu la peine.
Dans le cadre d’échanges interuniversitaires, les étudiants ainsi que les professeurs du Département des arts de l’UQTR ont participé étroitement avec leurs homologues de la Universidad Francisco José de Caldas de Bogota en Colombie sur ce projet impressionnant et grandiose qui a regroupé un total de 122 participants. Durant la période de création, soit 2011 et 2012, les artistes ont été jumelés au hasard avec un autre artiste provenant de l’autre université pour commencer une estampe et en achever une autre provenant de leur homologue.
Par exemple, Lina Zombrano R., une artiste de l’université située à Bogota, a fabriqué une estampe sur laquelle elle a utilisé le noir pour représenter une femme nue ainsi que des papillons. Pour compléter l’œuvre, le professeur et chercheur en arts visuels, Philippe Boissonnet, a ajouté des fleurs de lys bleues dans le haut et le bas de l’estampe ainsi que des feuilles d’érable de rouges, pour créer un contraste sur le corps de la femme. C’est en apparence une simple estampe, mais elle se voit enrichie par l’apport de deux créateurs d’origines totalement différentes. C’est en somme le but du projet que de faire porter à ces œuvres d’art une trace du double en ces deux marques, ces deux identités, ces deux visions. Ces œuvres ont voyagé, elles ont traversé les frontières de ces deux cultures.
Derrière l’image de la mosaïque se cache la notion de pluralité. En ce sens, l’ensemble des œuvres permet de constater un regard pluriel qui est porté sur les environnements urbains qui sont habités par l’art. Plusieurs estampes témoignent de cette influence qu’a l’art sur ces espaces urbains en cette forte récurrence d’édifices et de bâtiments qui sont tous traversés d’une manière ou d’une autre par ce mouvement qu’est l’art.
«Nous étions impliqués dans un processus professionnel de création artistique, ce qui est extrêmement enrichissant dans le cadre du baccalauréat.» – Caroline Moreau
Une collaboration étroite
Le projet avait d’inusité le fait que les professeurs ont travaillé en étroite collaboration avec les étudiants. Cela a non seulement permis une ambiance de groupe et un enseignement plus personnalisé, mais aussi de réunir les deux pôles académiques sous une même thématique. «Nous avions des liens plus proches avec nos professeurs et nous travaillions plus étroitement avec eux, dit Caroline Moreau, une étudiante maintenant graduée qui a travaillé sur le projet. Ce qui était aussi agréable du projet était le fait que nous étions impliqués dans un processus professionnel de création artistique, ce qui est extrêmement enrichissant dans le cadre du baccalauréat.»
Le magazine de l’exposition est en vente au secrétariat des arts du pavillon Benjamin-Sulte au prix de 10$.