Et si l’UQTR devenait un exemple dans la lutte contre cette problématique?
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présentait, lundi dernier, sa nouvelle politique visant à contrer les violences à caractère sexuel et son nouveau service d’aide visant à les prévenir et à les combattre. Cette nouvelle politique et ce nouveau service d’aide ont été présenté.e.s devant les membres de la communauté universitaire. En regard de ces nouvelles mesures mises en place, ils ont présenté leur slogan : «Ensemble pour un milieu sans violence à caractère sexuel». Et si l’UQTR devenait un exemple dans la lutte contre cette problématique?
Cette politique est en vigueur depuis le 1er août 2019. Comme indiqué dans le communiqué de presse qui a été diffusé le 23 septembre par l’UQTR, elle a été «instaurée conformément à la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur (RLRQ, c. P-22.1).»
Il y a déjà plusieurs années que l’UQTR se penche sur cette question. En 2001, elle se dotait de sa Politique visant à prévenir et enrayer toute forme de harcèlement, de discrimination et d’incivilité. En 2017, elle adoptait la Politique de prévention et de traitement des plaintes. Cela a donné lieu à la création du Bureau de prévention et de traitement des plaintes (BPTP) ainsi qu’au poste de protecteur universitaire.
La nouvelle politique, c’est quoi?
«Cette politique inclut un code de conduite que toutes les personnes ayant une relation pédagogique ou d’autorité doivent respecter si elles entretiennent des liens intimes, tels qu’amoureux ou sexuels, avec un membre de la communauté universitaire. Elle comprend également un encadrement ayant pour objectif d’éviter toute situation où ces liens et relations pourraient nuire à l’objectivité et l’impartialité, ou favoriser l’abus de pouvoir et la violence à caractère sexuel[1].»
Le nouveau service d’aide, c’est quoi?
Le nouveau service d’aide a pour mandat de soutenir les personnes dans la recherche d’information ou de ressource. Ce service d’aide est disponible sur le campus de Trois-Rivières et offert par le Centre d’aide et de lutte contre les violences à caractère sexuel (CALACS) de Trois-Rivières. Pour contacter directement le service, deux moyens ont été mis en place. Vous pouvez appeler aux numéros 819-376-5011 poste 5076 et 819-376-5076 ou bien écrire à violences.sexuelles@uqtr.ca.
S’informer, prévenir
Pour consulter la nouvelle politique ou bien pour connaître les ressources disponibles sur les violences à caractère sexuel, vous n’avez qu’à vous rendre sur le site suivant: www.uqtr.ca/violences-sexuelles. D’ailleurs, je vous invite tous et toutes à prendre quelques instants pour le faire. Il ne revient pas seulement aux victimes de s’informer. En tant que personne en situation d’autorité, de témoin ou de membre de la communauté universitaire, c’est également votre responsabilité.
Savez-vous exactement ce qu’est une violence à caractère sexuel? Toute forme de violence commise par le biais de pratiques sexuelles ou en ciblant la sexualité, dont l’agression sexuelle, est considérée comme une violence à caractère sexuel. Elle peut notamment prendre la forme de commentaire, d’harcèlement, de cyberharcèlement ou d’acte à caractère sexuel.
Une lutte 2.0
Il semble primordial de se pencher sur de nouvelles stratégies pour lutter contre les violences à caractère sexuel. Il n’est pas secret de révéler que ces violences sont souvent dirigées vers les femmes. Parce qu’aujourd’hui, ces violences prennent diverses formes, notamment celles présentes sur les réseaux sociaux qui ne sont pas à négliger. Ils devraient servir à dénoncer les violences à caractère sexuel, non à les banaliser.
[1] Université du Québec à Trois-Rivières, Communiqué. Violences à caractère sexuel, 23 septembre 2019