Le 21 novembre dernier, le hall d’entrée du pavillon Michel-Sarrazin s’est animé de kiosques de huit organismes impliqués dans l’intervention en santé mentale. Cet évènement, issu d’un projet d’intervention communautaire (PICOM) qui a mobilisé quatre étudiants en psychologie, consistait à appuyer une campagne visant à combattre la stigmatisation souvent associée aux problèmes de santé mentale.
C’est sous la supervision du professeur Jean-Claude Landry, chargé de cours au Département de psychoéducation de l’UQTR, et sous le mentorat de Vanessa Landry du Regroupement des organismes de base en santé mentale (ROBSM), que le projet s’est développé. Diplômée au baccalauréat en marketing de l’UQTR, Madame Landry était sur place pour supporter les étudiants: «À titre d’intervenante au ROBSM, c’est mon travail quotidien d’œuvrer à la sensibilisation. Mon rôle ici a consisté à guider les étudiants dans les divers écueils que l’on rencontre parfois dans la promotion de ce type de services.»
Ce n’est pas la première fois que les organismes du ROBSM ont pu bénéficier d’une présence dans les murs du Campus. Ces organismes avaient été invités, au cours des années passées, à se présenter dans le hall du pavillon Albert-Tessier. Cette année, les étudiants impliqués dans le PICOM ont choisi de réunir les participants dans leur pavillon afin de rapprocher les étudiants en psychologie, les plus intéressés à la question, des intervenants.
Parmi les organismes représentés se trouvait la Solidarité régionale d’aide et d’accompagnement pour la défense des droits en santé mentale (SRAADD). «Il est important que les étudiants en psychologie et en psychoéducation soient sensibilisés aux droits des personnes qui ont des problèmes de santé mentale», a déclaré Raymond Leclerc, directeur de la SRAADD. Il a aussi déploré que, parmi la clientèle desservie, se présentaient de plus en plus de jeunes, notamment des personnes ayant subi des psychoses à la suite d’usage de drogues.
«La famille peut vouloir porter tous les chapeaux pour venir en aide au proche et c’est une erreur courante. Notre travail consiste souvent à les aider à lâcher-prise.» -Josée Bourassa, intervenant à La Lanterne.
L’organisme La Lanterne a également pu présenter ses services. Il vient en aide aux proches de personnes atteintes de schizophrénie, de trouble bipolaire, de trouble de la personnalité limite, de dépression ainsi que de trouble obsessionnel-compulsif. Josée Bourassa, intervenante, a souligné l’importance de soutenir l’entourage et la famille: «Les services de La Lanterne consistent d’abord à renseigner la famille sur les maladies avec de la documentation adéquate, puis à aider à clarifier les rôles de chacun, a-t-elle expliqué. La famille peut vouloir porter tous les chapeaux pour venir en aide au proche et c’est une erreur courante. Notre travail consiste souvent à les aider à lâcher-prise», précise-t-elle.