Deux jours seulement après avoir levé le rideau sur sa saison 2019-2020 devant ses partisan.e.s au Colisée, la formation des Patriotes revenait sous les projecteurs pour une deuxième fois cette saison, vendredi soir. Cette fois, c’est à Kingston, en Ontario, que les Patriotes avaient été mandatés pour récolter le premier gain de leur campagne. Ils y affrontaient les Paladins du Collège Militaire Royal du Canada (RMC). Malheureusement, une surdose d’indiscipline mêlée à un autre lent départ du groupe aura fait en sorte que la mission n’aura pas été accomplie. Retour sur un premier match en sol ontarien pour notre équipe trifluvienne.
Le paradoxe est intéressant. Pour illustrer le très lent début de match des Patriotes, il ne suffit que de jeter un regard sur le sommaire du match pour constater à quel point ils ont encaissé rapidement un premier but. Après seulement 28 secondes de jeu, les Paladins, par l’entremise de Seamus Mcguire, ont souhaité la bienvenue aux Patriotes en déjouant Sébastien Auger. Un peu plus tard en première période, Rhett Willcox a réitéré, faisant allumer de nouveau la lumière rouge derrière Auger lors d’un avantage numérique pour les Paladins. Les Patriotes accusaient alors un retard de 0-2 en milieu de premier engagement.
Notre formation trifluvienne aura dû attendre à la toute fin de la première période pour s’inscrire au pointage alors que Maxime Chagnon, avec l’aide du capitaine Guillaume Beaudoin, a inscrit son premier but de la campagne, réduisant l’écart à 1-2. C’est sur ce score que les deux équipes sont rentrées au vestiaire après vingt minutes de jeu. Pendant ce premier engagement seulement, les Patriotes auront été pris en défaut pas moins de cinq fois par les officiels. Cela permet alors de ramener sur la table l’éternel débat de la disparité entre l’arbitrage au Québec et celui en Ontario. Plus laxiste? Plus sévère? Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un facteur que les joueurs ne pouvaient pas contrôler, ils devaient revenir sur la patinoire, tenter de limiter les dégâts et de remonter la pente comme ils l’avaient si bien fait mercredi dernier.
Comme quoi les périodes se suivent et se ressemblent parfois au hockey. Les Patriotes ne seront pas parvenus à s’inscrire au pointage en deuxième, mais auront joué à court d’un homme à trois reprises. Lorsqu’une équipe passe tant de temps en désavantage numérique, il devient difficile pour elle de générer de l’offensive, c’est logique. Les Paladins, eux, ont profité du deuxième tiers pour ajouter à leur avance, si bien qu’après deux périodes complètes de jeu, les locaux avaient une avance de 3-1.
En troisième période, seulement Simon Lafrance (Julien Tessier) aura réussi à inscrire son équipe au tableau indicateur. Son but en tout début de période (2:18) aura réduit l’avance des Paladins à un seul but en faisant 3-2. Malheureusement, les Patriotes auront manqué de temps encore une fois et s’inclinent par cette marque serrée. Au total, les Paladins auront profité de neuf avantages numériques dans la partie contre seulement trois pour nos Patriotes. Ne crions pas à l’injustice, mais effectuons quand même le constat. Une telle disparité au niveau des interventions des hommes zébrés ne mérite-t-elle pas d’être au moins mentionnée?
Pas question de crier à l’injustice
Après la rencontre, l’entraîneur-chef des Patriotes, Marc-Étienne Hubert, a tenu un amer discours où il a été question des lents débuts de match de l’équipe : «On ne peut plus se permettre de commencer nos matchs au ralenti comme ça… Ça fait deux matchs en ligne qu’on laisse l’adversaire donner le ton, c’est fâchant!». Aussi, à propos du travail des officiels, Hubert s’est fait plutôt avare de commentaires, ne mentionnant qu’il s’agissait d’une réalité du circuit dans lequel son équipe évolue : «C’est une réalité, l’arbitrage est différent au Québec et en Ontario. Les gars devaient le vivre pour l’apprendre. Malheureusement, ils l’auront appris à la dure».
Patience, elle viendra.
C’est donc avec une fiche de 0-1-1 que les Patriotes reviennent à Trois-Rivières. La première victoire de nos favoris se fait donc toujours attendre. Parions que les ajustements viendront rapidement et que nous la célébrerons dans d’assez brefs délais. La troupe de Marc-Étienne Hubert reprendra l’action vendredi et samedi prochain, 11 et 12 octobre, alors qu’ils affronteront les Mustangs de Western University à deux reprises, à London, en Ontario.