
Alors que s’entame la saison hivernale de soccer universitaire du Réseau du Sport Étudiant du Québec (RSEQ), les Patriotes vivent encore l’ivresse de leur triomphe au championnat canadien en novembre dernier.
Un accomplissement retentissant
« Nous avons eu tellement de retours positifs », affirme Jean-Simon Cournoyer, capitaine de l’équipe. « Nous avons reçu beaucoup de support de la communauté, autant à Trois-Rivières que de l’ensemble du milieu du soccer au Québec. »
Cournoyer et ses deux adjoints, Félix Bouchard et Noah Lapierre, ont gracieusement accepté de se prêter à une entrevue de groupe, pour faire le point sur cette saison historique.
Sont-ils toujours sur le même nuage? « Ça dépend des jours », affirme Lapierre. Il est cependant évident que ces souvenirs vont rester gravés à jamais dans les têtes des champions. « On ne va jamais s’en lasser », ajoute Bouchard. On ne laissera d’ailleurs pas l’exploit tomber dans l’oubli de sitôt. Le Gala Sport-hommage Mauricie les a d’ailleurs couronnés collectivement et individuellement. « Même des gens que nous ne connaissons pas nous félicitent encore », poursuit Bouchard.
« Chaque match était le plus important de notre vie »
– JEAN-SIMON COURNOYER
Les émotions étaient à leur plus fort lors du championnat canadien, alors qu’il était particulièrement important d’éviter de se laisser emporter par celles-ci. Cournoyer explique que « chaque match était le match le plus important de notre vie. Il fallait se concentrer sur un seul adversaire à la fois. » Lapierre abonde dans le même sens : « Approcher la situation en se disant qu’on a trois matchs à gagner, ça ajoute beaucoup de pression non-nécessaire sur l’équipe ». Bouchard complète en rappelant que « l’objectif initial était d’aller au championnat canadien. »

Tout faire pour y arriver
Atteindre cet objectif a nécessité beaucoup de sacrifices. Les joueurs ont changé leur diète et leurs habitudes de vie en plus de redoubler d’ardeur à l’entrainement. « Personne n’a triché, tout le monde a fait attention à chaque petit détail pour être au sommet », dit Bouchard. Son capitaine confirme : « Nous étions tous ensemble, à croire à notre objectif, autant les joueurs que le personnel entraineur et le personnel d’encadrement. »
Les joueurs ne tarissent pas d’éloges pour le personnel. « Shany [Black] (entraineur-chef) est un leader et un rassembleur, qui pourrait convaincre quelqu’un qui ne sait pas nager de se jeter à l’eau », plaisante Cournoyer. Bouchard souligne toutefois l’apport considérable de l’entraineur-adjoint Pierre-Alexandre Boisvert : « Les deux se complètent très bien. Shany lui-même rappelle toujours l’apport colossal de Pierre-Alexandre et ne veut pas recevoir tout le mérite. »
« Shany [Black] est un rassembleur, qui pourrait convaincre quelqu’un qui ne sait pas nager de se jeter à l’eau »
– JEAN-SIMON COURNOYER
Des leaders complémentaires
Quand on observe individuellement les trois membres du capitanat des Patriotes, on comprend pourquoi ils ont su mener leur groupe aux grands honneurs. Ils étaient l’esprit, le cœur et l’âme de cette équipe et leur symbiose était évidente.
Noah Lapierre était le cœur de cette équipe. Absent de l’alignement partant au début de cette saison, ses efforts lui ont permis de reprendre un poste de titulaire pour la fin de la saison et le championnat, où il a joué un immense rôle, paraissant deux fois plus grand qu’il ne l’est réellement à chaque fois que le ballon s’approchait de lui. « Ça fait partie de la réalité du milieu. J’ai travaillé fort comme tout le monde, c’est ce qui faisait notre force », commente le principal intéressé.
L’esprit des Patriotes était parfaitement représenté par Félix Bouchard : « Je veux être rassembleur. J’organise nos activités hors du terrain. J’aime voir que nous sommes une famille où les membres se supportent et se défendent. Nous n’étions pas l’équipe avec le plus de talents individuels, mais nous étions unis. Les autres équipes commencent à le voir et nous respectent pour ça. »

L’âme de l’équipe, la colle qui maintenait le tout soudé, était le capitaine Jean-Simon Cournoyer. Le défenseur présente son approche face à son rôle : « Je n’ai pas fait d’efforts pour être le plus loquace, je préfère mener par l’exemple. J’essaie de montrer aux autres comment on peut atteindre notre objectif en groupe et mettre mes coéquipiers de l’avant lors de leurs bons coups. »
Bouchard précise que Cournoyer a vu le rôle lui tomber dans les mains : « À la fin de notre deuxième année, Roch Goyette (entraineur de l’époque) a proposé que l’un de nous trois devienne capitaine. Ni moi ni Noah n’étions à l’aise de le faire, c’est donc Jean-Simon qui a été choisi. »
« Les Patriotes, ce n’est pas terminé »
– NOAH LAPIERRE
Le futur cogne à la porte
Après cinq années avec les Patriotes, les trois hommes vont devoir quitter après la saison hivernale qui débute. Si leurs ambitions personnelles après leur carrière universitaire restent à définir, ils savent déjà qu’ils resteront impliqués auprès des Patriotes d’une façon ou d’une autre.
L’équipe vivra quant à elle une transition importante à la suite du départ de son noyau. Les membres de celui-ci ne sont cependant pas inquiets pour la suite des choses. « Il y a beaucoup de leadership dans cette équipe-là », affirme Cournoyer. « Nous savons maintenant que les Patriotes sont capables du meilleur, ils pourraient le refaire l’an prochain, sinon l’autre », dit quant à lui Bouchard avec confiance. La victoire au championnat canadien sera un atout majeur pour recruter de nouveaux membres afin de supporter le fort groupe de jeunes vétérans qui poursuivront avec les Patriotes.
Avec l’aménagement du nouveau stade directement sur le campus, l’engouement de la communauté universitaire pour les Patriotes ne peut qu’augmenter. « On a déjà vu une forte augmentation de l’intérêt, et nous sommes très reconnaissants envers les gens qui nous ont apporté leur support », remercie Cournoyer. Lapierre spécifie que « la présence des autres équipes des Patriotes était très motivante et nous amène à aller les encourager à notre tour lors de leurs événements ».
De son côté, Bouchard parle de l’impact important que ce stade aura sur le développement d’une culture entourant le sport universitaire : « Il faut que les gens soient attirés par le sport, mais surtout par l’ambiance et l’expérience vécue lors des événements sportifs. »
Une dernière signature

J’emprunterai une page du livre de mon estimé ex-collègue, Antoine Gervais, pour vous adresser quelques mots à la première personne. Après quatre ans à couvrir le sport étudiant pour le Zone Campus, d’autres projets m’appellent. Je tiens à souligner l’importance de tous les gens ayant contribué à en faire une expérience hautement enrichissante, de mes collègues aux différents membres ayant formé l’équipe de rédaction.
Je veux aussi remercier, Jean-Simon, Félix et Noah, que j’admire tous énormément, de m’avoir permis de terminer mon passage au Zone Campus avec cette belle entrevue. J’y vois une forte saveur poétique : l’équipe de soccer est la première équipe que j’ai suivie pour le journal étudiant, la seule que j’ai suivi constamment tout au long de ces années, et de loin celle qui m’a fait vivre les plus beaux moments.
Merci de m’avoir lu. Continuez de suivre les exploits de nos joueurs et la #PuissancePats dans votre journal étudiant!