Malgré la pluie glaciale s’abattant sur le Stade Gilles-Doucet, il faisait très chaud sur le terrain du Stade Gilles-Doucet ce dimanche 27 octobre. Les Patriotes, première tête de série, y recevaient les imprévisibles Stingers de Concordia.
Plusieurs spectateurs ont bravé les intempéries pour encourager les champions de la saison régulière, notamment une bonne portion de leurs compatriotes hockeyeurs. La tension est à son comble alors que l’enjeu est une place en finale provinciale et possiblement au championnat canadien. De plus, il s’agit du deuxième affrontement en deux semaines entre les deux équipes.
Comme lors de la plupart des matchs des Patriotes cette saison, le début de la première demie se fait lentement alors qu’on analyse l’adversaire qui a changé de formation pour tenter de trouver une réponse aux trifluviens invaincus depuis sept rencontres. L’avantage bascule vers les Patriotes alors qu’ils prennent petit à petit un rythme que les Stingers ont du mal à suivre.
Puis, à la 27e minutes de la première demie, le Stade frigorifié explose lorsque Guillaume Pianelli ouvre la marque pour les Patriotes avec une puissante frappe à la volée suite à un coup franc que les Stingers n’ont pu dégager. Le buteur raconte l’expérience de ce but capital : «J’avais du mal à contrôler mes émotions. J’ai simplement pu courir vers le public pour célébrer avec eux.»
Les Patriotes domineront leurs adversaires pour le reste du match. Guillaume-Comtois Noël double d’abord le coussin des siens en début de deuxième mi-temps et William Moss scelle l’issue en toute fin de match.
Les quelques chances de marquer des Stingers sont maitrisées par Félix Clapin-Girard et ses défenseurs, dont Pianelli et Comtois-Noël qui ont connu un match titanesque défensivement en plus d’avoir marqué. Soulignons également un repli phénoménal de Noah Lapierre qui fut un soldat important dans la guerre livrée sur le terrain.
L’entraineur Shany Black était tout sourire après le match : «Ça aurait été difficile de faire mieux dans des conditions comme celles-là. On a été des guerriers. Maintenant, on doit gagner la finale provinciale afin d’arriver au championnat canadien par la grande porte».
Cette proverbiale «grande porte» fait référence au fait que les Patriotes pouvaient être qualifiés pour le championnat canadien dès maintenant si les Carabins de l’Université de Montréal, hôtes du tournoi national et donc déjà qualifiés, l’emportaient sur le Rouge et Or de l’Université Laval dans un match tenu immédiatement après celui des Patriotes.
L’équipe presque entière était présente pour regarder la diffusion de l’affrontement qui avait lieu à Montréal. On peut comprendre le mélange d’anxiété et de fébrilité qui parcourait la pièce quand Félix Bouchard explique qu’aucune équipe dans l’histoire n’a été championne de la saison régulière, des séries et du championnat canadien à la fois, objectif qu’il souhaite atteindre. «On avait beaucoup d’attentes, certaines sont maintenant résolues. Il nous reste à nous concentrer sur le reste», complète le capitaine Jean-Simon Cournoyer.
Une célébration généralisée éclate donc lorsque les Carabins l’emportent par la marque de 3 à 1. Chansons et champagne sont au rendez-vous. Quelques-uns préfèrent toutefois se garder une réserve et dévouer l’entièreté de leur énergie à la préparation de la finale provinciale. «Pour être réellement champions, il faut tout gagner», affirme un Corentin Artaillou beaucoup plus taciturne que ses coéquipiers.
Invaincus en huit matchs maintenant, les Patriotes affronteront l’une des deux seules équipes à les avoir battus à une reprise cette année en finale. La confiance règne toutefois, comme l’expriment Comtois-Noël et Jérémy-Nathaniel Tothaud-Mouandza : «On commence à trouver ça redondant, gagner», commente l’un avant que l’autre renchérisse : «Amenez-en, des défis à relever!»
L’affrontement au sommet aura lieu ce vendredi 1er novembre à 21 h, toujours au Stade Gilles-Doucet à Trois-Rivières.