Le 8 mars est une journée symbolique, car il s’agissait de la journée internationale des droits de la femme, le collectif Le Clandestin a offert une performance artistique des plus déboussolantes. Celle-ci était au café bistro la Chasse-Galerie vers les 16h50. Elle s’est déroulée devant des spectateurs surpris, puisque les artistes n’ont averti que la veille de leur performance. Elles ont offert un très court extrait de leur pièce, Vaches en Cavale, mise en scène par Véronique Basile Hébert. En effet, cette troupe désirait conserver « l’essence » de leur acte, soit la spontanéité. La production théâtrale sera présentée les 17 et 18 avril prochain à la salle Rodolphe-Mathieu dès 19h30. Elle porte sur les divers enjeux qui incombent aux femmes via plusieurs extraits de grands auteurs féministes.
Tour de force
Les artistes sont reparties aussitôt qu’elles sont arrivées. Ce fut une courte performance, à peine deux minutes et demie, mais celle-ci fut percutante. En entrevue, elles racontent pourquoi elles ont fait le choix de ne pas divulguer trop d’avance leur performance. Elles cherchaient à conserver « l’essence » de l’acte. On peut dire que leur objectif a été atteint.
C’est donc dans une Chasse-Galerie remplie d’étudiants et de professeurs qu’elles se sont lancées, comme ça. Les artistes étaient Chloé Péloquin, Coralie Roy, Laurie-Anne Serafini, Noémie-Jade Fisher-Choinière, Émy Durocher, Félissa Dolan Jutras, Angélique Desroches ainsi que Carolane Clermont de Foy.
Elles sont donc débarquées dans le bistro, vers 16h50, intégralement vêtues de noir. C’est Chloé Péloquin qui a ouvert le bal, en criant dans le brouhaha, en dérangeant les gens qui discutaient. C’est en jouant des extraits de la pièce Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau et les Vaches de nuit par Jovette Marchessault qu’elles se sont imposées.
Cette action d’éclat fut bien reçue par les personnes présentes. Toutefois, on pouvait sentir, a un certain moment, un malaise taquin, spécialement lorsque les femmes sont montées sur scène pour réciter un texte qui comportait plusieurs fois le mot clitoris. D’autant plus qu’elles l’ont récité en cœur.
Certes, cette indisposition fut majestueuse. Hormis le courage nécessaire pour ce genre d’intervention, l’atmosphère qu’elles dégageaient était enivrante. Le collectif, à cet instant précis, paraissait invulnérable. Les femmes se sont complètement mises à nue, de façon littéraire bien entendu, afin d’offrir un substrat pour une réflexion profonde.
Les Vaches en Cavale
Dans le cadre du cours de production théâtrale, enseigné par Véronique Basile Hébert, les étudiantes ont créé une pièce intitulée Vaches en cavale. C’est d’ailleurs leur enseignante qui a fait la mise en scène. Celle-ci sera présentée le 17 et 18 avril prochain au pavillon Michel-Sarazin dans la salle Rodolphe-Mathieu. La pièce est gratuite, mais les intéressés doivent réserver leur place.
Il s’agit d’un « montage dramaturgique de textes féministes ». Ce sera alors des textes, comme ceux de Nelly Arcand, Pol Pelletier ou Marjolaine Beauchamp qui seront repris. Quelques lignes écrites sous la plume de la comédienne et étudiante, Chloé Péloquin, seront également introduites.
L’essence de la pièce est d’éduquer sur les différents enjeux féministes. Les textes sélectionnés racontent divers enjeux qui touchent inévitablement les femmes. Ces extraits portent également sur la condition féminine.