Florence Bilodeau en est à sa quatrième saison au sein des Patriotes de l’UQTR, elle qui occupe le poste de gardienne titulaire de l’équipe féminine de soccer. Avec le soccer et ses études en chiropratique, ce sont des années universitaires bien remplies auxquelles fait face la native de Saint-Hyacinthe.
On est allé à la rencontre de Florence afin d’en apprendre davantage sur son parcours scolaire et sportif qui l’a mené là où elle est aujourd’hui.
Un parcours sportif typique
Ayant débuté la pratique du soccer à l’âge de quatre ans, Florence joue la grande majorité de ses saisons pour la ville de Saint-Hyacinthe. En effet, elle évolue pour sa ville jusqu’au niveau U19. Par la suite, elle se retrouve au niveau U21 AAA et dans le semi-pro à St-Jean-sur-Richelieu avec le Celtix. L’été suivant, la gardienne joue au niveau senior AAA à Boucherville, elle qui avait été approchée par l’équipe. Maintenant titulaire chez les Patriotes, la gardienne mentionne qu’une certaine adaptation est nécessaire lors du saut au niveau universitaire.
Lors de son passage au secondaire, elle choisit naturellement la concentration soccer. Florence fait ensuite son entrée au Cégep de St-Hyacinthe en sciences de la nature, où elle évolue également pour les Lauréats, l’équipe de soccer de l’établissement évoluant en deuxième division.
Une joueuse polyvalente
Lors de ses deux années collégiales, Florence a étonnamment évolué en tant qu’attaquante. Elle explique d’ailleurs pourquoi elle a effectué un tel changement de position à ce moment précis : « La ligue au collégial, c’est seulement sept matchs et on était deux gardiennes. Je trouvais ça dommage qu’une de nous deux devait être sur le banc. Pendant qu’elle gardait les buts, moi j’étais à l’aise d’être sur le jeu comme joueuse, mais elle de son côté n’était pas à l’aise de jouer à une position autre que celle de gardienne de but. Elle aurait donc joué seulement trois matchs et elle aurait été sur le banc pour les autres parties. Je lui ai donc laissé le poste de gardienne et j’ai joué comme attaquante ».
La gardienne a d’ailleurs bien aimé occuper ce poste lors de ces deux années : « J’ai eu du plaisir, je le faisais pour accommoder l’autre gardienne, mais j’étais contente de le faire aussi. Je suis quand même assez athlétique et je cours vite donc, c’était un bon « fit ». J’ai marqué le premier but de l’année lors des deux saisons, mais après ça je n’ai plus rien fait », lance-t-elle en riant.
L’UQTR, un choix sensé
Lorsqu’est venu le temps de choisir son programme universitaire, Florence décide d’appliquer en chiropratique et en kinésiologie à l’UQTR. Elle est alors acceptée en kinésiologie. Pour ce qui est de la chiropratique, elle se rend jusqu’au processus d’entrevue. Ce fût alors une première expérience du genre pour elle : « J’étais tellement stressée, c’était ma première entrevue à vie. Même pour un emploi, je n’avais pas encore eu besoin d’en faire ». Florence se retrouve finalement sur la liste d’attente, et elle commence donc son parcours universitaire en kinésiologie. Elle restera dans ce programme pour ses deux premières années, histoire d’avoir quelques cours crédités pour la suite des choses. Elle entre en chiropratique à sa troisième année, elle qui en est présentement à sa deuxième année sur cinq dans ce programme.
L’étudiante-athlète affirme avoir choisi l’UQTR, car il s’agit de la seule université francophone qui offre le programme de chiropratique en Amérique du Nord. L’autre option pour un tel programme était Toronto, mais elle voyait plus d’avantages d’opter pour Trois-Rivières : « Je n’aurais pas eu de problème à étudier en anglais, mais c’est à Toronto, c’est loin et ça coûte cher. Pour moi c’était donc vraiment l’UQTR. Je savais que j’étais capable de le faire, j’avais les notes et j’avais le Casper (test à faire pour entrer dans le programme). Pour le soccer, c’est sûr que je me disais que j’aimerais continuer à jouer, mais j’ai choisi l’université d’abord pour les études, le programme ».
Savoir concilier études et sport universitaire
La chiropratique étant un programme exigent, Florence doit doubler d’ardeur afin de jongler avec la conciliation de ses cours et du soccer. Elle fait mention de ce qui lui permet de gérer le tout : « C’est de la gestion d’horaire. Moi, j’aime bien écrire toutes mes choses, donc mon agenda est fait à l’heure, à la minute. C’est vraiment de prévoir, d’écrire. C’est aussi beaucoup d’études dans l’autobus, même si c’est moins agréable surtout quand on gagne et que le monde a envie de fêter un peu. Ça demande énormément de discipline ».
Les gens qui ne sont pas en chiro me disent que je suis folle d’être en chiro, et les gens en chiro me disent que je suis folle de jouer au soccer en même temps.
Florence Bilodeau
Florence apprécie bien son parcours au sein des Patriotes jusqu’à maintenant : « C’est un beau sentiment d’appartenance. Les Pats c’est comme une famille. C’est avec les filles de l’équipe que je suis presque toujours. Je trouve que lorsque tu viens d’une autre région, le fait de jouer pour ton université te donne des repères dans ta nouvelle ville. C’est sûr que c’est une fierté aussi. On peut penser aux gars de soccer qui remportent le championnat canadien en 2019 et le hockey qui l’a fait aussi l’année dernière ».
C’est motivant de voir les autres équipes réussir et de penser aussi pouvoir faire la même chose un jour en soccer féminin.
Florence Bilodeau
Une belle chimie d’équipe
La gardienne admet que l’équipe de cette année est très soudée : « L’ambiance est super belle. C’est ma quatrième année, et de mes quatre années, c’est la plus belle cohésion, la plus belle chimie d’équipe que j’ai eue. Notre saison se passe également mieux que les dernières, donc j’imagine que ça aide de ce côté ». Elle fait également un lien entre la belle ambiance et le voyage en France effectué cet été pour le camp d’entraînement. Les entraîneurs ont fait un superbe travail pour organiser un beau voyage qui a su rapprocher toute l’équipe.
Une gardienne aucunement superstitieuse
Florence n’est pas une sportive superstitieuse et elle n’a pas de routine spécifique avant un match. Elle mentionne également qu’elle n’a pas besoin de s’échauffer longtemps avant d’être prête pour une rencontre : « Je ne suis pas quelqu’un qui a besoin d’un long échauffement, seulement un petit cinq minutes peut faire le travail. J’aime ça être dans ma bulle et regarder ce qui se passe autour de moi ».
Questions en rafale
(Q) : Plus beau moment de sport? :
(R) : « Le match contre PSG Féminines U19 à Paris quelques jours après avoir assisté à un match du PSG au Parc des Princes. Pour moi, c’est le fait d’avoir joué contre un club pro, un club avec autant de prestige. Où on était, l’ambiance était juste incroyable ».
(Q) : Une journée avec une célébrité, laquelle? :
(R) : « Alisson Becker, le gardien de Liverpool. J’aimerais ça voir ce qu’il fait avant un match ».
(Q) : Un film à regarder pour le restant de tes jours? :
(R) : « Je vais dire Pirates des Caraïbes, quand j’étais jeune c’était des films que j’aimais beaucoup. C’est comme un petit souvenir d’enfance ».
(Q) : Athlète fétiche? :
(R) : « Il y a des joueurs que j’aime bien. J’ai vraiment aimé voir Neymar jouer. C’est sûr qu’Alisson aussi, c’est un gardien que j’aime beaucoup ».
(Q) : Chat ou chien? :
(R) : « Chien, définitivement ! J’ai notamment eu trois ou quatre chiens, mais j’ai aussi eu des chats ».