Sur le campus de Trois-Rivières, des affiches et des «post-it» en forme de cœur sont apparus sur les portes et les babillards en ce début de session. Ce qui de prime abord avait l’air d’une manifestation d’amour s’est avéré un petit coup d’éclat visant à signifier au rectorat de l’UQTR que l’Association générale des étudiants veille à ce que les services aux étudiants ne soient pas touchés par les compressions budgétaires.
Dans un communiqué émis le 3 avril dernier, la direction de l’UQTR avait proposé des mesures pour assumer les restrictions budgétaires que le gouvernement demandait alors aux universités. Pour l’UQTR, les compressions étaient de l’ordre de 4,2 millions pour l’année 2012-2013 et de 4,2 millions pour 2013-2014. Ces compressions auront des répercussions sur les futurs budgets de l’UQTR, jusqu’en 2020-2021, puisque le gouvernement a laissé la possibilité d’étaler sur sept ans.
À l’UQTR, on envisageait donc des compressions dans les projets reliés au plan stratégique (30,8% des efforts), dans la publicité, du mobilier ou de l’équipement informatique (17,1% des efforts) et dans la mise en attente de projets de rénovation et d’infrastructures non entamées (15,6% des efforts), entre autres. L’Université avait alors émis le souhait de n’effectuer aucune compression pouvant affecter des éléments incontournables de la mission, de la qualité de l’enseignement ou des services dédiés aux étudiants.
Pourtant, de nouveaux frais sont maintenant demandés pour des services, gratuits l’an dernier. Un cout de 2$ par livre est maintenant exigé pour les prêts entre bibliothèques. De plus, pour le transfert et l’impression de document à partir d’une clé USB, on exige maintenant 2$ au Service de l’impression. Au moment d’aller sous presse, l’UQTR analysait les objections soulevées par l’AGE à ce sujet.
Qu’en pensent les étudiants ?
Interrogés au hasard au pavillon Albert-Tessier sur l’heure du diner, des étudiants ont donné leur avis sur la question :
«Je ne savais pas que ces nouveaux frais seraient imposés, je crois que ces services devraient être offerts! Le cout de l’impression des feuilles est suffisant sans les frais supplémentaires. Si les étudiants utilisent ce service, c’est peut-être qu’ils n’ont pas les moyens de s’offrir une imprimante.» – Jessica Bernier, sciences de l’éducation.
«C’est déjà cher d’étudier et ces nouveaux frais ne sont pas souhaitables.» -Joanie Grégoire, sciences de l’éducation.
«Je crois que ce sont des frais quand même acceptables, mais il ne faudrait pas que ça augmente. Je me procurerais une imprimante si je le devais.» -Étudiante souhaitant garder l’anonymat.
«Le service était gratuit et aurait donc dû le demeurer, je ne suis pas d’accord avec l’augmentation.» -Mohamed Sridi, Sciences de la gestion
«Pour le service d’impression, déjà c’est incommodant en raison de l’horaire du guichet. Les frais, ce n’est pas plaisant. Pour les frais de la bibliothèque, dans mon domaine, il n’y a pas beaucoup de publications et je dois les faire venir d’autres endroits. J’ai également beaucoup de stages à l’extérieur et je dois faire appel à ce service régulièrement. Ça coute cher lorsqu’on additionne tout, ce n’est pas énorme c’est vrai, mais c’est plate.» -Étudiante en pratique sage-femme.