
«L’aventure est une entreprise comportant des difficultés, une grande part d’inconnu, parfois des aspects extraordinaires, à laquelle participent une ou plusieurs personnes.» (Larousse, 2017).
Pour ceux ayant manifesté un intérêt pour ma dernière chronique L’appel de l’aventure, du banc à l’écran, vous serez heureux.ses d’apprendre que j’ai déniché, au sein de cette belle institution qu’est l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), un spécimen rare cadrant parfaitement avec ce concept nébuleux qu’est l’aventure. Un étudiant qui n’a pas froid aux yeux et qui, bien au contraire, carbure aux projets d’envergures. Pier Olivier Bourdon, actuellement au baccalauréat en kinésiologie et cofondateur du centre d’escalade La Débarque (situé à Repentigny), est un formidable exemple d’individu qui ose prendre les risques nécessaires à l’atteinte des plus hauts sommets.

Sirotant son café noir, l’air bienveillant, ce bon gaillard me raconte sans détour les péripéties entourant son cheminement de vie. D’abord formé en tant que guide d’aventures, ce bohème des temps modernes a clairement les souliers qui ont beaucoup voyagé. Des tours guidés en kayak de mer aux expéditions en traîneau à chien, il me confie qu’il ne voit pas l’idée de profession comme une corvée, mais bien comme une source de bonheur. Une philosophie qui me semble tout à fait appropriée dans une culture qui a la fâcheuse tendance à mettre l’accent sur les gains monétaires avant le bien-être de ses citoyen.ne.s.
Des tours guidés en kayak de mer aux expéditions en traîneau à chien, il me confie qu’il ne voit pas l’idée de profession comme une corvée, mais bien comme une source de bonheur.
Malheureusement, l’instabilité contractuelle qu’occasionnait cette profession l’aura obligé à se réorienter. Réorientation qui l’aura ramené sur les bancs d’école, qu’il avait quittée plusieurs années auparavant. Néanmoins, ce n’est pas à reculons qu’il s’est réinvesti dans ses bouquins, c’est même tout le contraire. Pier Olivier a toujours eu une passion marquée pour l’activité physique, et voilà qu’il lui est possible de juxtaposer son désir d’apprendre et son amour du sport.
Sensiblement au même moment, dans un bar de la région montréalaise, l’idée d’un centre d’escalade faisait son bout de chemin. C’est autour d’une (plusieurs) bière(s) entre amis que Pier Olivier et ses chums, Simon Charbonneau et Michaël Verdoni-Perez, ainsi que son frère Jean-Sébastien Bourdon, se prêtèrent au jeu d’un remue-méninges pour créer une entreprise à leur image, chacun détenant des aptitudes professionnelles pertinentes à la conception de cet ambitieux projet. L’entrepreneur m’avoue que le succès de cette démarche n’aurait pas été aussi fructueux, si ce n’était pas des tâches que chacun d’entre eux s’est fixées à la fin de chacune de leurs rencontres.
C’est autour d’une (plusieurs) bière(s) entre amis que Pier Olivier et ses chums, Simon Charbonneau et Michaël Verdoni-Perez, se prêtèrent au jeu d’un remue-méninges pour créer une entreprise à leur image.
Quelques mois plus tard, le premier centre d’escalade de bloc de Repentigny voyait le jour. Pour les non-initié.e.s, la pratique du bloc consiste à monter des parois de faible hauteur, sans équipement autre que des coussins assurant une sécurité optimale lors de la chute. Un lieu à l’image de ses fondateurs, chaleureux et attrayant.
Pier Olivier affirme que l’idée derrière ce centre est d’offrir à leur clientèle une expérience stimulante, tout en leur permettant de bouger dans une atmosphère amicale. «Nous avons, à Repentigny, des centres d’entraînement physique, des centres de CrossFit, mais nous voulions quelque chose de plus ludique, permettant aux grands comme aux petits de s’amuser tout en bougeant », m’indique le cofondateur avec un grand sourire empli de fierté.
De nombreux projets au cours des prochaines années maintiennent mon invité sur le qui-vive. En plus de s’investir corps et âme au sein de son entreprise, Pier Olivier poursuit son cheminement scolaire qui, si tout va pour le mieux, le mènera à l’obtention d’une maîtrise dans son champ d’expertise. Son diplôme en poche, il sera à même d’offrir ses services de kinésiologue dans les locaux de La Débarque.
En plus de s’investir corps et âme au sein de son entreprise, Pier Olivier poursuit son cheminement scolaire qui, si tout va pour le mieux, le mènera à l’obtention d’une maîtrise dans son champ d’expertise.
Son objectif ? Former des entraîneur.se.s compétent.e.s dans le domaine de l’escalade. Il existe des groupements d’entraîneur.se.s dans la grande majorité des sports connus, et ce n’est malheureusement pas le cas en ce qui a trait aux sports de grimpe. C’est pourquoi l’entrepreneur se sent dans l’obligation de contribuer au développement de ce sport en perpétuelle ascension.
Évidemment, ce projet comporte bon nombre de difficultés, une grande part d’inconnu, parfois des aspects extraordinaires, mais à l’aide d’une communauté unie, du travail acharné d’individus dévoués et d’une détermination sans borne, j’ose croire que cette aventure sera couronnée de succès.
S’il vous prenait l’envie de découvrir un nouveau terrain de jeu, Pier Olivier ainsi que ses collaborateurs seraient plus qu’honorés de vous faire découvrir ce sport encore méconnu du grand public.
Êtes-vous prêt.e.s à embarquer dans l’aventure de La Débarque?