De l’Arizona à Trois-Rivières pour jouer au hockey et poursuivre ses études en sciences de l’éducation physique, Olivier Hotte a un parcours des plus intéressants. La recrue des Patriotes, qui a disputé son premier match dans l’uniforme trifluvien le 6 janvier dernier, a offert une performance exceptionnelle, soit 4 passes dans une victoire de 7 à 5 sur l’Université Carleton. Le hockeyeur de 21 ans, originaire de Mirabel, s’ouvre à Zone Campus le temps d’une entrevue.
Il y a quelques semaines à peine, Hotte était en Arizona et jouait pour les Sundogs, une équipe de la Central Hockey League affiliée aux Coyotes de Phoenix, tout juste avant d’atteindre le seuil de la ligue américaine. Les Sundogs étant au dernier rang, l’opportunité de pouvoir continuer de jouer au hockey professionnellement avec une équipe performante tout en poursuivant des études, Hotte a donc saisi l’occasion de venir à Trois-Rivières : « Je voulais me joindre à des gagnants» dit-il d’un ton amusé.
«Dans l’équipe, présentement, les gars sont motivés à jouer, ils veulent gagner. On est conscient qu’on a une bonne équipe. On veut aller chercher le championnat canadien.» – Olivier Hotte
«L’Arizona ça a été bien, c’est une belle expérience par rapport à la place, j’ai été bien traité et l’adaptation a été facile dans le sud. Quoiqu’on est laissé à soi-même, et il y avait le hockey seulement. Le calibre est un peu plus fort.» En comparant le type de saison, on comprend rapidement qu’il n’y avait qu’à se concentrer au hockey, 66 parties sont jouées dans une saison de la Central Hockey League versus 29 dans la ligue où évolue les Patriotes. Cependant l’adaptation d’Olivier se fait très rapidement à l’UQTR, puisque selon lui, la routine par rapport à sa discipline est semblable.
Approché dans le passé pour venir jouer pour les Patriotes, le numéro 23 dit avoir eu peur de regretter de manquer l’expérience de jouer pour les Sundogs. Pour lui, il fallait vivre cette expérience, malgré le fait d’être éloigné de sa famille. Il ne regrette rien de son passage au sud de la frontière, mais le retour au bercail était inévitable : «J’ai pesé le pour et le contre, j’ai pensé aux études, aux bourses offertes, aux bonnes conditions et ça insiste à reconsidérer (rire). L’adaptation à Trois-Rivières a été facile, les gars sont plus de mon âge, c’est la température qui fait changement. (rire)»
Il faut croire que l’adaptation a été facile puisqu’à son premier match avec les Patriotes, Olivier Hotte a aidé son équipe à gagner en créant plusieurs opportunités et en accomplissant l’exploit d’avoir 4 passes à son actif dans un premier match, en étant nouvellement arrivé au sein de l’équipe. Il s’est dit surpris de l’exploit : «Je suis le premier surpris, je ne promettrai pas ça à chaque game. Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je ne connaissais pas trop le calibre, même si j’ai déjà joué contre quelques gars de l’équipe dans le junior. C’était ma première fois avec la ligue universitaire, même si on a pratiqué toute l’équipe en retraite fermée.»
Le goût de la victoire
Lors de son année recrue dans la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec, au sein des Voltigeurs de Drummondville, Hotte a remporté, avec ses coéquipiers, la Coupe du Président, remise à l’équipe victorieuse suite aux séries éliminatoires de fin de saison. Par la suite, l’attaquant a passé une autre année à Drummondville avant d’être échangé à Acadie-Bathurst.
Son intérêt de gagner est toujours le même, à Trois-Rivières comme ailleurs : «Dans l’équipe, présentement, les gars sont motivés à jouer, ils veulent gagner. On est conscient qu’on a une bonne équipe. On veut aller chercher le championnat canadien.»
Pour le futur
Dans quelques années, pour ce qui est du hockey, Olivier croit qu’il serait possible d’évoluer dans une ligue en Europe ou de retourner aux États-Unis. Questionné à propos de l’éternel rêve de jouer un jour dans la Ligue Nationale, Hotte répond ceci : «Si ça a à se faire, ça se fera. Mais ce n’est pas pour l’an prochain, c’est à long terme. Il y a des dépisteurs qui viennent voir parfois, c’est pas impossible, mais c’est vraiment pas fait encore. Si je reste motivé, tant mieux. Ça reste un rêve. Il ne faut pas brûler d’étapes.»