Rassemblement National Académique: La représentativité des minorités au cœur des échanges

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Ce samedi 4 février a eu lieu à l’atrium Paul Émile Borduas, le Rassemblement National Académique. L’évènement était organisé par l’AGE UQTR et a réunis les associations du réseau de l’Union étudiante du Québec (ueq). Toute la journée, différents intervenants se sont relayés pour présenter leur organisme ou simplement partager des témoignages sur l’intégration des minorités dans les milieux universitaires et professionnels.

Crédit: journaliste

《Chaque année, il y’a un projet qui s’appelle le rassemblement national académique dont le but est de parler d’une thématique d’actualité 》

Monder Melki, vice-président aux affaires du premier cycle

À l’occasion du Rassemblement National Académique, le vice-président aux affaires académiques du premier cycle, Mondher Melki et ses collègues ont invité une douzaine d’associations provenant de Québec, de Sherbrooke et de Montréal afin d’échanger sur la représentativité des minorités dans le milieu professionnel et universitaire.

Les conférences avaient pour but de traiter des sujets qui touchaient les minorités. Plusieurs intervenants se sont succédés pour partager avec les invités différents situations que traversaient les personnes issues des minorités. Par exemple, les personnes qui ont un casier judiciaire et qui souhaitaient reconstruire leurs vies.

D’ailleurs, la journée a débuté avec la présentation du Service d’Intégration à l’Emploi Radisson.

L’inclusion des personnes judiciarisées

La première conférence abordait la question de la réinsertion sociale des personnes judiciarisées et toxicomanes. L’organisme invité fut le SIER. Le Service d’Intégration à l’Emploi Radisson (SIER) est un service d’accompagnement pour les personnes qui ont un casier judiciaire ou toxicomanes. Ce service les aide à réintégrer le marché du travail ou à retourner aux études. Il est destiné aux hommes et aux femmes adultes.

Leur mission est l’intégration sociale de ces personnes et de déconstruire les préjugés que la société a sur ces derniers.

《 Nous avons des préjugéS quand l’on n’emploie pas des « ex-détenus » .car [on pense] ils ne sont pas fiables ou toxicomane un jour,toxicomane toujours 》

Michelle Octeau , conseillère à la SIER

Le SIER : des employés de divers horizons

Tous les employés de l’organisme proviennent de différents horizons (sociologie, psychologie, etc.).

Suite à cette brève présentation de l’organisme, Michelle Octeau projeta une courte vidéo aux participants. Cette vidéo retrace la parcours d’un de leurs clients. Elle lui a permis d’introduire deux volets d’actions de l’organisme.

L’un sur la clientèle qui se concentre sur l’étude du dossier judiciaire et l’autre qui implique des partenaires. Ces partenaires regroupent les employeurs, les milieux de travail, les ressources et les entourages.

Les moyens utilisés par l’organisme pour fonctionner comprend:

  • des interventions individuelles et de groupe
  • le recrutement de la clientèle
  • des évaluations au besoin
  • des approches aux employeurs

Cependant, Michelle Octeau a ajouté que l’organisme doit faire face à des défis comme le manque d’information auprès de la population et la lutte contre les préjugés.

Enfin, elle a invité toute personne intéressée à les contacter au besoin.

Pratiques inclusives pour les personnes aveugles

Crédit : Journaliste

La seconde conférence était animée par Karine Descôteaux, directrice de l’Association éducative et récréative des aveugles (AERA).

《 l’aera est un organisme sans but lucratif qui a pour mission de mobiliser la collectivicté dans une visée de défense des droits des personnes en situation d’handicap visuel》

Karine Descôteaux, directrice de l’AERA

L’idéal de l’AERA est un monde inclusif et adapté a la déficience visuelle. C’est dans ce sens que l’association souhaite faciliter les conditions de vie de ces derniers en leur proposant des services de formation technologiques, de dépannage informatique ou des activités en intervention sociale.

L’association souhaite résoudre le problème lié à l’accès à l’emploi des personnes en situation d’handicap, car ces derniers restent encore invisibles aux yeux de la société.

Pour palier à ce problème, Karine Descôteaux propose d’accroître la sensibilisation afin de briser les tabous et de faire connaître la réalité des personnes vivant avec un handicap visuel.

Parcours personnel

La présentation s’est poursuivie par une période de questions-réponses au cours duquel Karine Descôteaux a partagé son parcours.

Ayant elle-même un handicap visuel détecté à ses 19 ans. Elle a passé une longue période de déni avant de s’y adapter. Karine Descôteaux ajoute que sa famille l’a soutenu, mais que son nouveau statut l’a éloigné de certains de ses amis.

Elle affirme aussi que son handicap visuel lui a permis d’explorer de nouveaux domaines comme suivre une formation en psychologie, des cours de braille ainsi que des cours de musique.

Plan d’action de la Banque Nationale du Canada

Crédit: Journaliste

Cette troisième conférence se déroula après le dîner et fut animé par Moe Hamandi. Iel est conseiller sénior à la Banque Nationale du Canada.

Moe Hamandi a suivi une formation en sciences économiques et sociales ainsi qu’une formation en diversité et inclusion. Après s’être demandé quelle direction prendre avec toutes ses formations, iel a décidé de s’investir dans l’inclusion et la diversité. C’est donc ce qui l’a conduit à la Banque Nationale du Canada.

Représentant le Conseil Inclusion et Diversité de la Banque Nationale du Canada, Iel affirme que l’inclusion et la diversité sont deux valeurs fondamentales de la banque. Ces valeurs s’expriment à travers les compétences, les caractéristiques et les perspectives personnelles de chaque membre.

Ainsi la Banque Nationale du Canada a établi trois champs d’actions que sont le dialogue, l’engagement et l’action au Quotidien.

《 chaque champ d’action, il y a des travaux et des plans et chaque plan de diversité découle de ses champs d’actions 》

Moe Hamandi, conseiller sénior à la Banque Nationale du Canada

Le dialogue

Le dialogue renvoie à la communication à l’intention des employés afin de faire évoluer leurs mentalités et de faire prendre conscience des réalités des personnes issues de la diversité.

L’engagement, quand à lui, fait référence aux initiatives visant à encadrer la bonne pratique de l’inclusivité et de la diversité dans tous les segments d’employés.

Et enfin l’action au quotidien qui consiste à passer à l’action en reconnaissant les réalisations des employés.

Pour atteindre ses différents champs d’actions, la banque dispose de quatre conseils/comités qui sont le comité de ressources humaines, un conseil d’administration, le bureau de la présidente ou du président et le comité Inclusion Diversité, les GRE et les comités corporatifs.

Enfin, iel termina sa conférence en présentant ce qu’était une personne alliée. Iel dit :

《 Une personne alliée est une personne qui développe de la curiosité, de l’empathie et de l’écoute vis à vis des personnes issues de la diversité 》

Moe Hamandi

D’autres conférences se sont poursuivies le reste de la journée avec d’autres intervenants. La journée s’est ensuite soldée par un cocktail avec les intervenants et les membres de l’AGE présents et les participants.

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