
La deuxième édition du rassemblement national académique a mené à l’UQTR, le 13 octobre dernier, une dizaine d’associations de sept universités québécoises pour discuter de la qualité de l’enseignement universitaire.
«On a envoyé des invitations à toutes les universités du Québec, on acceptait même que les associations soient présentes par vidéo-conférence», explique la vice-présidente aux affaires académiques de premier cycle et responsable de l’évènement, Mathilde Loiselle Davidson. C’est donc l’Université de Montréal, l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, l’École de technologie supérieure, les HEC Montréal et l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui ont répondu à l’appel.
«Il est important que les associations de différentes universités se consultent et, depuis 2009, l’UQTR n’est plus membre de la FEUQ (Fédération étudiante universitaire du Québec), alors nous n’avions plus de plate-forme où discuter. C’est de là que l’idée est venue d’établir ce rassemblement national académique», raconte l’attaché politique de l’AGE UQTR, François Landry.
À l’ordre du jour
«Le point qui tient le plus à cœur à l’AGE, c’est la correction anonyme», soutient Mme Loiselle Davidson. En effet, elle explique que la correction anonyme à l’UQTR ne se limite qu’à un bout de papier qu’on place sur le nom de la copie d’examen ou du travail, ensuite le professeur ou chargé de cours déplace le bout de papier et note le résultat de l’étudiant.
À l’Université de Sherbrooke, le papier est enlevé par un employé de soutien. Ainsi, le professeur ne voit jamais le nom de l’étudiant. Dans certaines autres universités, on parle de codes qui remplacent les noms pour être certain que la note finale ne soit aucunement influencée par l’identité de l’étudiant.
Pour améliorer la correction anonyme à l’UQTR, Mathilde Loiselle Davidson croit qu’il faudrait une forte mobilisation étudiante, «mais il est difficile de mobiliser les étudiants sur des sujets académiques».
De plus, Mme Loiselle Davidson rapporte que l’uniformité des stages a aussi été sujette à discussion : «L’UQAM amasse des données en ce moment sur le quatrième stage des étudiants en éducation. À savoir combien ils font d’heures par semaine, leurs tâches, etc. Et ils nous ont demandé de les aider». C’est la FEUQ qui a commandé une recherche à ce sujet à l’UQAM pour pouvoir mieux estimer si les étudiants qui font ce stage devraient être payés.
À l’UQTR, une démarche comme celle-là serait peut-être entreprise pour les stages du baccalauréat en pratique sage-femme et ceux en psychologie, mais rien n’est encore décidé.
«Il est important que les associations de différentes universités se consultent» – François Landry, attaché politique de l’AGE UQTR
La vice-présidente aux affaires académiques de premier cycle a été surprise de constater que de toutes les associations d’universités présentes, l’UQTR était la seule qui effectuait les évaluations de cours par les étudiants sur Internet. Pour les autres, cela se passe en classe, sur papier.
«On est plus écologique, […] mais le nombre d’étudiants qui y répondent sérieusement est moins grand.» De plus, à l’UQTR, les résultats de l’évaluation peuvent être vus par les directeurs de programme seulement, et non par le comité de programme, parce qu’ils sont dits confidentiels. Mme Loiselle Davidson est d’avis qu’un regard du comité de programme sur ces évaluations pourrait optimiser l’interprétation des résultats.
La formation à distance a aussi été discutée pour pouvoir éventuellement prendre position sur le sujet: «C’est de plus en plus populaire et il y a des statistiques alarmantes. Par exemple, le taux d’échec et d’abandon est le double que lorsque que le cours est suivi en classe», illustre la responsable de l’évènement.