Rencontre avec les candidats au rectorat : Recteur ou rectrice pour l’UQTR en 2012?

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L'ancien recteur de l'UQTR, Ghislain Bourque, lors de l'annonce de son départ à la retraite. Photo : Archives

Le comité de sélection avait organisé une rencontre-conférence avec les deux candidats au rectorat le 14 octobre dernier à l’Atrium Paul-Émile Borduas en avant-midi. Les aspirants disposaient de trente minutes chacun pour se présenter à la communauté universitaire, puis trente minutes étaient allouées pour les questions. Cela ne prenait pas la forme d’un débat, puisque les candidats ne se sont jamais trouvés dans la salle au même moment. Compte-rendu de la rencontre.

Sylvain Delisle

Œuvrant à l’UQTR depuis vingt-cinq ans, M. Delisle a débuté sa carrière comme professeur au département de mathématiques-informatique. Ses recherches portaient principalement sur l’Intelligence Artificielle. Il est devenu professeur titulaire en 2002, directeur du département en 2005, puis doyen des études de premier cycle en 2007. Il détient présentement le poste de vice-recteur aux études de premier cycle et au soutien académique.

M. Delisle a identifié au tout début de sa conférence les qualités à développer pour être un bon recteur, qualités qu’il estime avoir acquises tout au long de son parcours administratif à l’UQTR. Il faut avoir du leadership, la volonté de servir et de travailler en équipe (parce que la collégialité est une vertu, a-t-il insisté), être dévoué et détenir un fort sentiment d’appartenance à l’institution. Par la suite, le vice-recteur a dévié son propos vers l’UQTR au sens large : réussite des étudiants, qualité de l’enseignement, rayonnement de la recherche, etc.

Il n’a pas insisté beaucoup sur sa présentation personnelle, mais plutôt sur comment il voyait l’UQTR actuellement, et sur ce qu’il voudrait y apporter en tant que recteur. Il propose notamment la création de deux nouveaux bureaux : bureau de la pédagogie et bureau de l’engagement communautaire. Rappelons que M. Delisle est en quelque sorte le «père» du Bureau de la Réussite Étudiante (BRÉ) qui a instauré le cours UQTR-101 devenu «RSE-1001». Il envisage également la création d’une «liste d’excellence» pour que les étudiants qui réussissent bien puissent accéder plus rapidement aux cycles supérieurs.

Plus succinctement, l’aspirant recteur serait contre une modification structurale majeure à l’UQTR (lire passage au mode facultaire), pour qu’il y ait au moins la moitié des voix qui demeurent à des exécutants internes aux Conseils d’administration des universités (projet de loi 38 sur la gouvernance universitaire), et en faveur d’une hausse des frais de scolarité, pour suivre la ligne de pensée de la CRÉPUQ.

Nadia Ghazzali

Mme Ghazzali est née au Maroc et a fait la majorité de ses études en France avant de venir s’installer au Québec. Elle est professeure au département de mathématiques et statistique de l’Université Laval depuis 1993. En tant que titulaire de la chaire CRSNG-Industrielle Alliance (depuis 2006), ses recherches portent principalement sur la situation des femmes dans le domaine des sciences et du génie. Elle a été vice-doyenne au développement à la recherche de la faculté des sciences et génie de l’Université Laval en 2002, puis vice-rectrice adjointe à la recherche l’année suivante.

Puisque la communauté universitaire trifluvienne ne la connaît pas beaucoup, Mme Ghazzali s’est étendue plus longuement sur son parcours. Avoir revampé le bureau de la propriété intellectuelle de l’Université Laval a été sa plus grande réalisation administrative, a-t-elle mentionné. Dans un tout autre ordre d’idées, le monde syndical lui est familier pour avoir été vice-présidente du Syndicat des professeurs de l’Université Laval à ses débuts en enseignement. Elle a porté une attention particulière sur son rayonnement provincial (elle a siégé à la CRÉPUQ), national (avec la chaire de recherche) et international (en tant que professeure-invitée en France, en Angleterre et en Afrique).

Selon elle, pour diriger l’UQTR, il faut avoir du leadership, une bonne vision d’avenir, être capable de communiquer efficacement avec la communauté universitaire et être bien informée. Si elle devenait rectrice, elle ferait en sorte que l’UQTR soit bien positionnée dans le domaine de la recherche (en innovant dans le recrutement étudiant et professoral), elle tenterait d’offrir des formations plus spécifiques qui reconnaissent les compétences de chacun et impliquerait davantage les partenaires de l’UQTR.

Contrairement à M. Delisle, elle a fait face à de nombreuses questions, dont la majorité provenait d’étudiants. Il faut cependant mentionner que la plupart des sujets sur lesquels Mme Ghazzali a été interrogée avait déjà été abordés par M. Delisle lors de sa présentation. Brièvement, elle croit que quelque chose pourrait être fait au niveau du gouvernement si la CRÉPUQ parlait d’une seule voix pour contrer la hausse des frais de scolarité. Elle se dit contre une politique «mur à mur» qui ne prendrait pas en compte la situation de chacune des universités en ce qui concerne la gouvernance universitaire. La candidate au rectorat ne souhaite pas non plus tout changer à l’UQTR si elle était choisie (lire amener le mode facultaire au sein de notre université).

Face à face et modalités

Tous ceux qui étaient présents, membres de l’administration et professeurs pour la plupart, ont pu voir les deux candidats et se faire une tête sur leurs discours. D’abord M. Sylvain Delisle, qui a lu sa présentation sans déroger en suivant son diaporama programmé, tout en vantant les fleurons de l’UQTR, puis Mme Nadia Ghazzali qui interagissait avec la salle en se promenant sur la scène, qui s’est présentée de manière dynamique et a su répondre aux questions de manière diplomatique. Lequel de ces candidats voulez-vous comme recteur?

Pour ceux qui ont la chance de pouvoir se prononcer sur le sujet, vous devriez normalement déjà avoir reçu les documents pour ce faire. Il est important de faire valoir votre opinion d’ici le 2 novembre pour que celle-ci soit considérée. Le comité de sélection fera ensuite parvenir ses conclusions à l’Assemblée des gouverneurs qui se réunira à huis clos le 14 décembre pour formuler sa recommandation au gouvernement. L’UQTR aura donc un nouveau recteur ou une nouvelle rectrice en 2012.

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