Soirée à la Bezotte: Conter pour donner

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Les 22 et 23 décembre avaient lieu les «Contes en pyjamas» au café La Bezotte, à Yamachiche. Le but de ces deux soirées était de recueillir des dons pour offrir un panier cadeau à au moins une famille de la municipalité. Le Zone Campus s’est rendu à la première des deux.

Sommaire du déroulement de la soirée

Lors de cette soirée, dont la soixantaine de places étaient occupées, six conteurs et une conteuse[i] ont présenté à tour de rôle une histoire de leur cru. Que ce soit en passant par le récit animalier, en relatant les situations fâcheuses (piratage informatique) et même dramatiques (chômage et pauvreté), en réinventant l’histoire du Père Noël ou en mettant un peu de fantaisie dans les souvenirs d’enfance, la foule a pu tantôt rire, tantôt s’émerveiller ou tantôt être émue.

L’équipe derrière l’organisation de la soirée n’a pas lésiné pour assurer un certain confort en offrant des biscuits maison, du chocolat chaud et du café (contre contribution volontaire), en plus de proposer le port du pyjama comme billet de laissez-passer. Des matelas de gymnastique étaient également disponibles devant la scène pour que les enfants puissent être à l’aise et bouger sans déranger le reste de la foule.

Allier événementiel et bienfaisance

Après le spectacle, le Zone Campus a pu s’entretenir avec Daniel Rocheleau et Samuel Côté, co-actionnaires du café. Pour Monsieur Côté, le succès des soirées de conte, dont une première a eu lieu le 29 septembre dernier à la suite d’une idée proposée par le conteur Shad Ferron, est un succès dont « on s’y attendait peu […] C’est une formule très appréciée. » Il explique cet engouement entre autres en raison « du bon nombre de conteurs qu’il y a dans la région […] ».

Deux soirées pour allier solidarité, plaisir et imaginaire à Yamachiche.

Quant aux deux soirées de décembre, qui se voulaient « propices au partage » selon Monsieur Rocheleau, elles ont comme mission de « donner du répit à une famille ». L’initiative, toujours sous l’égide de Monsieur Ferron, avait cette fois-ci comme objectif d’aider au moins une famille dans le besoin. Pour ce faire, une collaboration avec Jacinthe Pellerin, travailleuse sociale, et Karine Pelletier, directrice de l’école primaire Omer-Jules-Désaulniers, s’est établie.

Par le biais de ce projet, Monsieur Rocheleau explique qu’une soirée de conte permet à La Bezotte de « créer un lieu de rassemblement intéressant, annuellement, pour les citoyens de Yamachiche, et davantage ». Il dit vouloir mettre sur pied un événement capable d’offrir « une vitrine du monde de Yamachiche », que ce soit par les artistes ou la promotion du terroir. À plus longue échéance, le co-actionnaire du café imagine même l’idée d’un « Festival du conteux » ou d’un échange entre conteurs.ses de différents villages.

« Le conte, au final, ce n’est que vérité. La vérité d’hier, la vérité d’aujourd’hui et de demain […] »  ̶   Valérie Deschamps

L’univers du conte chez les étudiant.e.s  

Sur la page Facebook du Zone Campus, nous avons demandé aux gens « Quelle place occupe les contes et légendes dans votre vie ? ». Deux personnes ont accepté d’y répondre, dont Jason Rivest, étudiant au département de marketing et systèmes d’information. Selon lui, « les contes et légendes donnent un bon indice sur la psychologie d’une époque. Plusieurs contes de notre enfance racontés par les studios Disney sont bien différents des contes d’origine […] Ce qui en révèle beaucoup sur notre société occidentale, et plus précisément sur le phénomène du happy ending ».

Présente à la soirée, Valérie Deschamps, qui se décrit comme une « apprentie-conteuse », affirme que « Le conte, au final, ce n’est que vérité. La vérité d’hier, la vérité d’aujourd’hui et de demain […] Le conte, c’est transmettre comme recevoir! Et elle est là, toute la beauté du conte. »

N.B. Dans les prochains jours, « Zone Campus » vous fera part d’une entrevue que nous a accordée Steve Bernier, conteur.

[i] Il s’agit de Marie-Ève Perreault, Roland Rocheleau, Jacques Archambault, Didier Hamon, Steve Bernier, Michel Deschênes et Shad Ferron.

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