«Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça et qui va s’empêcher de lire, parce qu’il existe déjà des livres dans les bibliothèques», avait affirmé le ministre Bolduc à la fin de l’été, parlant des restrictions budgétaires dans l’achat de nouveaux livres des écoles primaires. Suite à cette annonce, Lindsay Moore, Alexandre Perreault, Lauriane Rochon et Guillaume Lemieux, quatre élèves du Collège Laflèche en intervention en loisir, ont pris l’initiative de faire un spectacle-bénéfice afin de ramasser des dons pour aider plusieurs écoles primaires à se procurer de nouveaux livres. C’est en soirée, le jeudi 4 décembre, que le spectacle-bénéfice Le temps d’un conte a été présenté dans l’amphithéâtre du Collège Laflèche.
Une première partie tout en rythme
Francis Désilet, chansonnier folklorique, a pris d’assaut la scène de l’amphithéâtre du Collège Laflèche pour partager quelques-unes de ses chansons à répondre préférées. Tapage de pieds et guitare à la main, tout y était pour faire chanter et taper des mains les spectateurs qui se sont déplacés pour l’évènement.
«J’adore le conte pour la liberté que j’y trouve.» – Marc-André Fortin, conteur.
L’homme qu’on surnomme le «Juke box de trad», a mis une ambiance du temps des Fêtes dans le temps de le dire. Enchaînant La poule à Colin, La Cuisinière, La Ziguezon et plus encore, les gens ont eu un énorme plaisir à le voir performer et à participer.
Un message bien spécial
Ne pouvant être de la soirée, il a insisté pour donner un petit clin d’œil à Saint-Élie-de-Caxton. Un petit message vidéo de Fred Pellerin qui félicitait les gens de participer à ce beau projet de spectacle-bénéfice afin d’aider les écoles à conserver des livres dans leurs rayons de bibliothèque a été projeté tout juste avant la deuxième partie du spectacle.
Des histoires enivrantes
Dans un décor d’antan composé de planches à laver et de raquettes de babiche, le conteur Marc-André Fortin a diverti le public dans une ambiance ancestrale pour la deuxième partie de la soirée.
«J’adore le conte pour la liberté que j’y trouve. Étant fils de l’improvisation et de l’école de Robert Gravel, j’adore ne pas avoir de texte et me laisser aller sur scène, bâtir les histoires que je veux avec les péripéties que je veux. Mon arrière-grand-père disait: « Je préfère les histoires à la radio qu’à la télévision, car à la radio, les images sont plus belles. » Le conte c’est un peu ça, 200 spectateurs équivaut à 200 images différentes»
Il s’agissait d’un premier spectacle-bénéfice pour Marc-André Fortin. «Je remets même mon cachet à la cause et j’espère qu’il y en aura d’autres des projets comme celui-là, que des prochains étudiants referont une telle initiative.»
Après une soirée remplie de magnifiques histoires tirées de sa série À villages découverts, le conteur a terminé sur une note plus moralisatrice. «Il faut se dépêcher à voir nos grands-parents pour qu’ils nous content du grandiose à partir de rien. Il n’est pas encore trop tard pour aller les voir et leur jaser. Avant que les dictons de grand-père et que les recettes de grand-mère ne partent dans l’au-delà, il faut les récolter et les partager.»
Objectif dépassé
Avant de clore la soirée, les quatre principaux organisateurs de l’évènement sont fièrement venus dévoiler le montant amassé avec ce spectacle-bénéfice. Ayant pour objectif un montant de 1300$, ils ont finalement réussi à dépasser ce montant pour atteindre la somme finale de 4071$, montant dont ils étaient très heureux.