L’auteur-compositeur-interprète Carl-Éric Hudon était de passage au café-bar le Zénob de Trois-Rivières le jeudi 27 mars dernier. L’artiste a présenté en primeur quelques chansons de son prochain album intitulé Nous étions jeunes qui sortira à la fin du mois d’avril.
C’était tout un soir de première au Zénob, car en plus de présenter son nouvel album en primeur, c’était la toute première fois qu’Hudon jouait avec les musiciens Ariane Zita (violon) et Simon Doucet-Carrière (clavier et guitare). «On utilise le spectacle de ce soir comme un show de rodage, mentionne-t-il. On brise réellement la glace, comme on dit.»
Le Montréalais est un homme occupé par les temps qui courent. Croyant que son album sortirait au mois de mars dernier, il avait mis à son horaire quelques dates de spectacles, dont celui de Trois-Rivières qui était le premier d’une série de quatre soirs. Toutefois, le fait que ce soit un soir de première est passé inaperçu, car la cohésion entre les membres du groupe était bel et bien installée, et ce, dès les premiers accords.
La mince foule qui s’était déplacée au Zénob a eu droit à un spectacle folk de premier plan. L’art d’Hudon présente des textes qui témoignent d’une économie de mots comme en fait foi sa chanson La route est longue. De plus, Hudon ne fait pas dans la dentelle puisqu’il possède une voix grave qui ressemble à celle de Keith Kouna. Ses textes vont droit au but et ont l’audace d’être clairs et concis. Cet agencement entre sa voix unique et ses textes directs font probablement le charme de cet auteur, compositeur et interprète.
«Avec cet album, je voulais aller au plus simple, je voulais retourner à mon essence.» -Carl-Éric Hudon
Un retour à l’essence
Hudon avait dérogé de ses racines folk avec son album paru en 2009, Contre le tien – Ananas Bongo Love, réalisé par Navet Confit, et présentait plutôt un son alternatif. Carl-Éric Hudon revient vers des arrangements plus simplistes, mais tout aussi efficaces. «C’est un retour à ce qui est sorti en 2005 et 2007, affirme-t-il. Mais ça vient de quelqu’un qui est plus mature et plus vieux avec une meilleure maitrise de son travail.» Pour ce faire, il a choisi de retourner vers la guitare acoustique. Même si ses musiciens étaient présents lors du spectacle au Zénob, il aurait tout aussi bien pu jouer seul sur scène. «Avec cet album, je voulais aller au plus simple, je voulais retourner à mon essence», renchérit-il.
Suite à une déprime de quelques années envers son projet, Hudon revient en force avec ce nouvel album qui, comme au début de sa carrière, a été produit indépendamment. Pour réaliser ce disque, le Montréalais a fait appel à un comparse, soit Philippe B. Se dévouant entièrement à la musique, l’artiste mène aussi d’autres projets musicaux en parallèle, comme celui de jouer avec la formation Panache ou celui de jouer du clavier et de la base pour Navet Confit.
Pour plus d’informations sur Carl-Éric Hudon, vous pouvez vous rendre au www.carlerichudon.bandcamp.com.
Merci pour ce bel article! Carl-Éric est vraiment un artiste à découvrir et je lui souhaite d’être entendu par encore plein de gens curieux. Je suis ravie de lire que son prochain album se permettra un petit retour aux sources. Ces dernières années, j’ai apprécié son parcours et son évolution musicale mais son album « Les tempêtes que l’on avale » demeure un incontournable pour moi. Après presque 10 ans, je me plaîs encore à l’entendre souvent! Bon succès au groupe!