
Le 27 novembre dernier, Kim Churchill, l’australien chéri des québécois, était de passage à Trois-Rivières à la salle Anaïs-Allard-Rousseau pour présenter son spectacle solo.
Difficile de ne pas tomber sous le charme de Kim Churchill. Début vingtaine, bronzé, aimant surfer durant ses temps libres et maniant aussi bien sa guitare. Et ça, il le fait comme personne d’autre. Il fait ce que nous pourrions appeler de la guitare acoustique expérimentale. Dès qu’il se met à jouer de son instrument, le public est conquis, voire même envouté.
Mine de rien, à seulement 21 ans, il en est à son deuxième album solo et plusieurs tournées mondiales. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’il venait à Trois-Rivières puisqu’il avait fait la première partie de Ian Kelly l’année dernière. Pour qu’il soit en tête d’affiche l’année d’après au même endroit, il n’y a aucun doute sur l’impression qu’il a laissée aux Trifluviens. D’ailleurs, ces derniers étaient au rendez-vous, faisant presque salle comble.
Simplicité volontaire
En le voyant arriver pied nu sur la scène, le public comprend vite que c’est l’authenticité et la simplicité qui seront au centre du spectacle. Harmonica au cou, l’artiste est bien entouré : une chaise, une grosse caisse, quelques fils et un micro. Il est ce qu’il appelle lui-même un self-band. Pas de musiciens avec lui. Il a pris au pied de la lettre l’expression spectacle solo. Et pourtant, avec son talent et son énergie, il pourrait faire envier un groupe complet tellement sa justesse et sa délicatesse font de cet arrangement la formule parfaite.
Bien que le tout soit simple, le spectateur ne s’ennuie pas du tout. Ses jeux de doigts sur la guitare – qui sont assez difficiles à décrire, il faut le voir pour le croire – captivent, et la mélodie enchante. Cette mélodie, elle est d’ailleurs présente tout au long du spectacle puisque dès qu’il se met à parler pour expliquer une chanson ou conter une anecdote, ses doigts chatouillent son instrument pour remplir l’espace d’une douce musique.
Quoique ses talents de musicien soient impressionnants, sa voix ne laisse pas sa place. Mature, rauque et douce en même temps, elle se marie très bien à son style folk. Même si son répertoire, étendu sur deux albums, peut facilement combler un spectacle complet, il n’a pas pu s’empêcher de rendre hommage à ses influences en jouant du Led Zeppelin ainsi que du Bob Dylan. Au final, le fait de connaître les chansons de Kim Churchill n’avait pas une grande influence puisque même dans l’ignorance, la magie opère.
En le voyant arriver pied nu sur la scène, le public comprend vite que c’est l’authenticité et la simplicité qui seront au centre du spectacle.
Tournée canadienne
C’est dans le cadre du lancement de son deuxième album Detail of Distance que Kim Churchill a entamé sa tournée canadienne qui le conduira jusqu’en Colombie-Britannique. Il passera pas moins d’un mois au Québec, province qu’il affectionne particulièrement. Son dernier vidéo clip, Sarah, a d’ailleurs été tourné cet été à Cowansville. Pour plus d’information sur Kim Churchill, nous vous invitons à visiter son site web au www.kimchurchill.com.