
Le 11 octobre dernier, le Centre culturel Pauline-Julien recevait l’auteur-compositeur-interprète Keith Kouna. C’est un spectacle plein d’énergie qui attendait le public.
Forger sa place
Keith Kouna fait partie de la scène musicale québécoise depuis longtemps. Avant de se partir une carrière solo, il était le parolier ainsi que le chanteur principal du groupe Les Goules, qui a laissé sa marque dans le rock alternatif québécois. En 2008, un an après la fin des Goules, il décide de sortir son premier album solo, Les années monsieur, qui est en fait une compilation de plusieurs chansons écrites entre 1995 et 2000.
C’est en 2012 qu’il sortira Du plaisir et des bombes, son deuxième album solo. Si lors de la sortie de son premier album il était un peu moins connu, c’est avec son nouvel opus qu’il va officiellement se faire un nom dans l’univers de la chanson québécoise en tant qu’artiste solo. Son album est d’ailleurs en nomination dans trois catégories à l’ADISQ, soit album rock, auteur compositeur ainsi que révélation de l’année.
Être en nomination pour auteur compositeur ne rime pas obligatoirement avec balade et chanson douce, ce que l’artiste s’est empressé de nous montrer.
Dernièrement, c’est plus particulièrement la chanson Batiscan qui a attiré l’attention. Avec ses airs de ballade, elle a longtemps été sur le Palmarès CFOU et a remporté cet été le prix de la chanson SOCAN. Ce n’est pas rien puisque l’artiste était en compétition avec les Sœurs Boulay, Dany Placard, Avec pas d’casque ainsi que Gros Mené. C’est donc avec le vent dans les voiles que Keith Kouna présentait son album au Centre culturel Pauline-Julien.
Rock intimement énergisant
C’est plus de 30 personnes qui ont accueilli le chanteur Keith Kouna le 11 octobre dernier. Dans la salle de style cabaret intime, l’énergie était palpable, et ce, dès l’entrée de l’artiste. Être en nomination pour auteur compositeur ne rime pas obligatoirement avec ballade et chanson douce, ce que l’artiste s’est empressé de nous montrer. Si la salle était tranquille durant la première chanson, Comme des macaques a su la réveiller et la déchainer.
Il faut dire qu’il est difficile de rester immobile ou assis en écoutant un spectacle de Keith Kouna. Son rock électrique est contagieux et on ressent rapidement le besoin de bouger avec lui. C’est d’ailleurs un bel équilibre entre rock et poésie que l’on retrouve lors de ses concerts. En effet, avant chaque chanson, l’artiste récite un petit monologue introduisant sa prochaine composition. Ces lectures souvent satiriques ressemblaient beaucoup à du slam, très lyrique et rythmé.
Si certains ont résisté à l’envie de se lever et de danser durant la première partie, la suite les a finalement fait céder. Commençant le tout avec un photoroman absurde sur la vie de Jennifer Cruze et James Robert (le tout imagé par les meilleurs moments des catalogues Sears), Kouna a enchainé avec Tic Tac et Pas de panique, conquérant ainsi la salle. Il a terminé le tout avec le rappel durant lequel il a interprété les touchantes Labrador et, évidemment, Batiscan. Si vous avez manqué Keith Kouna lors de son passage à Trois-Rivières, il vous sera possible de le voir à Saint-Tite le 26 octobre prochain à la Microbrasserie À la Fût.
Pour plus d’informations sur Keith Kouna, visitez le www.keithkouna.com.